Classe verte


Septembre 2012


Voila, c'est parti pour la Classe Verte. Voici les articles que nous transmettons à Lydie et l'école Jules Ferry de St-Priest. Ils parlent d'environnement et d'alimentation mais aussi des pays dans lesquels nous passons. Les thèmes sont ici mélangés. Nous leurs envoyons par ailleurs des photos commentées (via Dropbox, il n'y en a donc pas ici) pour qu'ils puissent suivre au mieux nos aventures...

Les articles les plus anciens sont en bas de la page... remontez-là tranquillement, et faites-en bon usage !


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17 - LA CONSOMMATION D'ENERGIE (juin)

On en a parlé pour notre corps, celui-ci a besoin d’énergie pour vivre et avancer. Pour cela nous nous alimentons ! C’est la même chose dans beaucoup d’autres domaines de la vie quotidienne : il faut de l’énergie. Pour faire chauffer un radiateur, avancer un bus, faire fonctionner un téléphone… cela ne fonctionne pas par magie !
Pendant des millénaires, l’Homme s’est servi de sa propre force et de celle des animaux pour se déplacer, pour labourer les champs etc. Et pour se chauffer, on brulait du bois. Puis sont apparus les moulins à eau, les moulins à vent. Au XIXème siècle, l’industrie s’est développée rapidement. La machine à vapeur permet d’extraire rapidement le charbon qui lui sert à chauffer et à faire fonctionner les locomotives, les machines des usines… A la fin du siècle, le gaz et l’électricité sont utilisés, tout comme le moteur à explosion.
Au XXème siècle, se développent les centrales hydroélectriques qui utilisent l’énergie de l’eau (avec des barrages), et les centrales nucléaires qui fonctionnent avec l’uranium. C’est pendant ce siècle que la demande d’énergie croit très vite car beaucoup de gens acquièrent une voiture, des appareils électroménagers, un chauffage de qualité… il y a une forte demande et l’énergie doit suivre !
Le problème c’est que ces énergies sont épuisables (car on les extrait de la Terre) et qu’elles sont dangereuses pour notre santé comme pour notre planète.
Le pétrole et le charbon polluent beaucoup l’air, ce qui est mauvais pour nos poumons et notre corps, et en plus ils aggravent l’effet de serre, c’est-à-dire qu’ils réchauffent la planète toute entière ! Or notre Terre est en équilibre depuis des millions d’années et ne peut supporter un réchauffement soudain. Cela entraine un dérèglement du climat (il n’y a plus de saison) et les catastrophes naturelles comme les inondations, canicules ou tornades s’intensifient.
Tous les pays du monde utilisent le pétrole et le charbon (ainsi que le gaz), et certains comme la France utilisent beaucoup l’énergie nucléaire. Cette énergie permet de produire de l’électricité mais elle s’avère très dangereuse lorsqu’il y a un grave problème comme cela a été le cas à Tchernobyl (Ukraine) en 1986 ou à Fukushima (Japon) il y a deux ans. Or en France il y a de nombreuses centrales. De plus il faut résoudre à ce jour un problème insoluble, les déchets nucléaire. Très dangereux, on ne sait pas quoi en faire et il faudra au moins un millier de générations pour qu’ils disparaissent !
Vous l’avez comprit nous avons besoin d’énergie ! Pour le fonctionnement de notre corps mais aussi dans notre vie de tous les jours : pour se chauffer, avancer, travailler, construire etc. Si ces énergies dont on vient de vous parler nous ont bien aidé pendant un moment, il faut désormais trouver d’autres solutions et rapidement.
Et il en existe des solutions : ce sont les énergies renouvelables. Comme leur nom l’indique, elles ne sont pas inépuisables, et en plus elles ne polluent pas ou très peu. Donc c’est vraiment ce dont nous avons besoin !
En attendant de les voir de partout, voici quelques exemples de ces énergies renouvelables.
L’éolien : c’est l’utilisation du vent. Vous sentez cette force quand le vent est fort ? C’est cette puissance que l’on transforme en énergie. Et cela depuis presque un millénaire où ont été crées les premiers moulins à vent. Aujourd’hui, la force du vent permet de produire de l’électricité. Et cette source d’énergie est vraiment inépuisable. Tout comme les éoliennes sous-marines (hydroliennes) qui exploitent l’énergie des courants marins.
Le solaire thermique et le solaire photovoltaïque : c’est l’utilisation du soleil. Là encore voici une source d’énergie plus qu’abondante. Le solaire thermique capte les rayons du soleil et permet de produire de la chaleur, pour l’eau par exemple. Le PV (photovoltaïque) permet de produire de l’électricité, grâce à des métaux bien particuliers comme le silicium. Comme vous avez peut-être déjà vu des grandes éoliennes, vous avez surement vu ces panneaux sur les toits de certaines habitations.
La biomasse : c’est l’utilisation de matériaux d’origine biologique. Prenons par exemple le bois, utilisé depuis des millénaires pour construire des maisons ou se chauffer mais délaissé ces dernières décennies, alors que c’est une énergie très efficace. Naturel et renouvelable.
La géothermie : c’est l’utilisation du sol. Plus on s’enfonce dans les profondeurs de la Terre, plus la température monte. La géothermie consiste donc à prélever cette source de chaleur et à l’utiliser, soit comme chauffage, soit pour créer de l’électricité.
Mais vous savez qu’elle est la meilleure énergie ? Celle qui pollue le moins et coute le moins chère ? Cherchez un peu… Oui, c’est celle que nous n’utilisons pas ! S’il faut faire 200 mètres pour aller à l’épicerie, est-il vraiment nécessaire de prendre la voiture ? Pourquoi laisser la lumière allumée dans une pièce où il n’y a personne ? Et au lieu de mettre le chauffage à fond, n’est-il pas plus judicieux de mettre un petit pull ? Songez-y les enfants… Tout le monde y gagne : la planète, votre santé et le porte-monnaie de vos parents !
Un des freins au développement de ces énergies est qu’elles coutent aujourd’hui plus chères que les anciennes. Mais c’est surtout une histoire de volonté politique, il serait tout à fait possible de les mettre en avant. Et puis, ne regardons pas à court-terme, pensons à notre planète dans dix ans, cinquante ans, cent ans. Ne perdons pas espoir et bougeons nous !


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16 - L'ALIMENTATION BIOLOGIQUE (juin)

Je ne sais pas si vous êtes au courant mais de nos jours une grande majorité de nos aliments est composée en partie de produits chimiques. Plusieurs raisons pour cela, sur lesquelles on reviendra plus tard. Mais sachez qu’il est toujours possible de manger des aliments simples, sans pesticides ni engrais chimiques.
Depuis tout temps, l’Homme s’est nourrit grâce à une agriculture traditionnelle, qui n’utilisait pas ou pratiquement pas d’intrants chimiques. Mais à partir du XIXème siècle et surtout dans l’entre deux guerres, avec les progrès de l’industrie, les hommes ont utilisé toujours plus de produits chimiques. Cela afin de produire plus, plus vite et moins cher.
Et c’est à partir des années 1920 et 1930 que certaines personnes se sont mises à mettre de nouveau en avant l’agriculture traditionnelle, biologique (la science des êtres vivants).

Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent qu’il faut revenir à une agriculture plus traditionnelle, mais pourquoi ?
Comme on vous le disait, l’agriculture conventionnelle utilise beaucoup d’engrais, de pesticides ou encore d’herbicides composés de produits chimiques. Un français mange en moyenne 1,5 kg de ces produits par an (INRA) ! Et tout cela afin de favoriser une meilleure production de légumes, de fruits, de céréales pour les animaux. De plus, cette agriculture ne respecte pas les sols, ils ne se reposent jamais (les sols sont comme nous ils ne peuvent travailler tout le temps, ils doivent se reposer de temps en temps pour être performants) ; et enfin les animaux sont souvent maltraités, ils ont peu d’espace pour vivre, et d’ailleurs on ne peut pas dire qu’ils vivent vraiment. Ce type d’agriculture ne respecte donc pas la nature.
L’agriculture biologique a pour objectifs de respecter la nature et l’Homme.
Tout d’abord la nature en évitant au maximum l’utilisation de produits chimiques. D’ailleurs il existe des méthodes naturelles qui permettent de produire autant. Cela permet de ne pas polluer les sols, qui restent donc en bonne santé, cela évite de polluer les rivières ou les nappes phréatiques (l’eau que nous buvons, ainsi que les animaux), et c’est la même chose pour l’air que l’on respire.
Aujourd’hui notre alimentation a aussi une incidence sur notre santé. 40% des cancers sont dus à ce que nous mangeons, et avec cela des diabètes, des maladies cardio-vasculaires… Manger des aliments sans produits chimiques ne peut être que meilleur même si cela ne résout pas tout.
Et puis l’agriculture biologique offre une meilleure qualité nutritive pour nombres d’aliments, et un meilleur goût (bien qu’ici ce soit à chacun de se faire son idée).
De manière générale, il est tout de même plus agréable de manger de la nourriture qui n’a pas été maltraitée, que ce soient les fruits, légumes ou animaux !

Comme on l’a déjà dit, ce type d’agriculture n’utilise pas (ou quasiment pas) de produits chimiques pour faire partir les moustiques, les mauvaises herbes, les champignons. Ce sont des produits naturels qui font le travail. C’est un retour à la nature. Il y a par exemple l’utilisation du compost ou du purin, des produits naturels qui enrichissent le sol et sont des engrais efficaces.
Les animaux ont par exemple plus de place pour vivre que dans l’agriculture conventionnelle, ils sont plus respectés. Ils ne sont pas bourrés de médicaments ou d’antibiotiques.
Les sols se reposent de temps en temps, et ce ne sont pas toujours les mêmes plantes, légumes ou fruits qui poussent au même endroit. Il y a un roulement qui permet à la terre de se régénérer, sinon, elle meure lentement.
Aujourd’hui en France l’utilisation de l’agriculture biologique est beaucoup trop faible. Seuls 3 à 4% des sols sont dédiés à cette méthode. Les politiques veulent que cela progresse mais ils n’y mettent pas assez de volonté. Cela ne va pas bien vite mais c’est sur la bonne voie.

C’est bien de manger du Bio mais c’est encore mieux si ce sont des produits de saison et du coin ! On vous explique.
Pour ce qui est du coin, sachez que les aliments que vous mangez, même Bio, peuvent parfois faire des milliers de kilomètres avant d’arriver dans votre assiette. Pas très logique tout ça (et pas très bon pour l’environnement en plus). C’est pourquoi il est intéressant d’avoir recours aux circuits courts. Le circuit court consiste à établir un partenariat direct entre producteurs et consommateurs, lien construit autour de la proximité géographique et de la participation active des consommateurs.
Cela permet au producteur d’avoir des clients pour une période donnée (il a un revenu fixe), et cela permet aux consommateurs d’avoir toute l’année des produits diversifiés et de qualité, Bio généralement, qui proviennent de la région et non de l’autre bout de la planète !
Pour ce qui est de la saison, cela évite de faire venir des produits de milliers de kilomètres (pour manger des fraises en hiver par exemple) ce qui est une bonne chose pour éviter la pollution de l’environnement ; cela permet de manger des fruits variés toute l’année ; et enfin on respecte les cycles de la nature.
En France il existe par exemple les AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne). Il y en a un millier à travers le territoire, et elles mettent en pratique ces courts circuits en favorisant les partenariats de confiance entre les producteurs (qui ont ainsi un revenu fixe) et les consommateurs (qui ont des produits locaux, de saison, et de qualité).
On reproche aux produis Bio d’être plus chers mais ce n’est pas toujours le cas (notamment avec ces circuits courts). Ces prix s’expliquant en plus par des choix politiques… mais bon, c’est un peu trop compliqué pour vous pour l’instant. Si ça vous intéresse (ainsi que les profs), demandez-nous ou vous y reviendrez un peu plus tard.
Et n’oubliez pas que même s’il faut être bien conscient de ce qu’il y a dans notre assiette, de l’incidence sur notre santé, celle de la nature et des animaux, il ne faut pas oublier que manger doit être un plaisir !

Et nous conseillons aux enfants comme aux profs de voir ou revoir le film « Nos enfants nous accuserons », de Jean-Paul Jaud, très pédagogique et non culpabilisateur (avec les sources de certains données de notre article).

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15 - L’ASIE DU SUD-EST (avril)

Vietnam, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Malaisie.

Après la grande Chine que vous connaissez bien, nous sommes passés par l’Asie du Sud-est. Nous avons voyagé ensemble au Cambodge et Laos et seuls au Vietnam et Thaïlande, et Benjo est aussi passé par la Birmanie et la Malaisie. Six pays et six histoires différentes, mais avec également de nombreux points en communs. Ces pays sont entourés par deux immenses pays, la Chine au nord et l’Inde à l’ouest. L’Indonésie et l’Australie ne sont pas bien loin au Sud-est. Il y a une saison des pluies très forte (en été ou automne) avec souvent des inondations, et toujours des paysages très verts ; et une saison sèche (en ce moment) où il ne pleut quasiment jamais et où la végétation se fait discrète. En ce moment d’ailleurs il fait très chaud dans la plupart des pays d’Asie du Sud-est, au moins 30°, ça change de la France en hiver ! En Malaisie en ce moment il y a par intermittence de très fortes pluies…
Coincés notamment entre l’Inde et la Chine, ces six pays ont été très influencés par eux. Les peuples qui vivaient en Asie du Sud-est ont toujours été en contacts avec ces deux grandes civilisations, pour le commerce principalement. Très tôt, la Chine a envahi le Vietnam (durant tout le premier millénaire) et l’Inde a propagé son art, son architecture et ses religions dans cette région : l’hindouisme, l’islam et surtout le Bouddhisme qui est aujourd’hui la principale religion de tous ces pays (excepté la Malaisie, musulmane). Pendant des siècles des empires ont régné sur ces pays. Du VIIème au IXème siècle, c’est l’empire Srivijaya qui domina une partie de la région. Le plus grand empire étant certainement celui des Khmers vers le moyen-âge qui pendant quatre siècles domina la région comprenant aujourd’hui le Cambodge, le Laos et la Thaïlande. Au fil des siècles, chaque nation a émergé petit à petit, s’affirmant face aux voisins, en fonction de leur histoire, langue, localisation, coutumes…
A partir du XVème siècle, les européens sont arrivés, dans un premier temps pour contrôler les ports maritimes afin de commercer. Mais petit à petit ils sont rentrés dans les terres et se sont implantés dans ces pays, ceux-ci devenant des colonies à part entière. Si la Thaïlande resta toujours indépendante, la France forma l’Indochine (comprenant le Vietnam, le Cambodge et le Laos), l’Angleterre conquit la Birmanie, la Malaisie étant tour à tour occupée par les portugais, les hollandais, les anglais. Tous ces pays se sont libérés de leurs colonisateurs européens quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui ces pays sont encore assez pauvres, surtout la Birmanie qui est gérée par une dictature militaire. S’il y a un peu plus de liberté dans les autres pays, peu de gens vivent comme nous en Europe, avec autant de facilités matérielles et autant de liberté. Mais point commun à l’Asie du Sud-est, les gens sont (généralement) très souriants et accueillants, ça fait plaisir.

Le Vietnam
Ce pays de 90 millions d’habitants s’étend tout en long au bord de la mer de Chine méridionale (il fait un peu plus de la moitié de la superficie de la France). Les deux villes principales sont Hanoï au nord et Saïgon (ou Ho Chi Minh City) au sud. Il y a dans ce pays, comme dans tous les pays d’Asie du Sud-est, de nombreuses minorités avec leur histoire, langue, coutumes bien propres, c’est le cas surtout au nord-ouest.
Tout proche de la grande Chine voisine, cette dernière a souvent envahi le petit Vietnam, notamment pendant tout le premier millénaire après J.C. Ça fait quand-même très long, non ?! Mais les vietnamiens sont un peuple avec une grande force et une grande fierté qui n’abandonne jamais. Plusieurs royaumes se sont ensuite partagés le pouvoir jusqu’à l’arrivée des français au XIXème siècle qui ont fait du pays une colonie, un pays faisant partie de l’Indochine (avec le Cambodge et le Laos). Si les vietnamiens luttaient contre les français, cette présence étrangère freinait les chinois dans leurs mauvaises intensions. Les chinois, ces ennemis héréditaires du Vietnam. Les français ne voulant pas partir, ils ont été chassés par les Viet Minh, les troupes d’Ho Chi Minh lors d’une célèbre bataille à Dien Bien Phu dans le nord-ouest du pays, en 1954.
Malheureusement le pays n’a pas été longtemps en paix car très vite, les américains ont soutenu le sud du pays (Saïgon) qui était capitaliste, contre le nord du pays (Hanoï) qui était communiste (et aidé par les soviétiques). Jusqu’en 1973 s’est déroulée la tristement célèbre Guerre du Vietnam où des jeunes américains étaient envoyés pour aller faire la guerre dans un pays inconnu et où des centaines de milliers de vietnamiens ont été tués dans la défense de leurs terres.
Petit à petit les Viet Cong (armée communiste de libération) ont reprit le sud et depuis le pays est de nouveau unifié. Malgré cela, malgré la gentillesse et l’apparent bien-vivre des locaux, le gouvernement est encore très dur et les libertés assez faibles. C’est encore loin d’être une démocratie.

Le Cambodge
Le Cambodge, qui comprend aujourd’hui 15 millions d’habitants, a vu naître probablement la plus grande civilisation de cette région du monde, les khmers, qui ont régné pendant quatre siècles sur une région qui regroupe aujourd’hui le Cambodge, le Laos et la Thaïlande. C’était lors de notre moyen-âge. Ils ont notamment fondé Angkor et ses magnifiques sites, dont Angkor Wat, connu à travers la planète entière.
Le pays a ensuite été colonisé par la France au XIXème siècle et a été de nouveau indépendant suite à la seconde guerre mondiale. Il a lui aussi beaucoup été touché par la Guerre entre le Vietnam et les Etats-Unis, car il était sur une des routes de ravitaillement de vietnamiens, donc les USA n’ont pas arrêté de les bombarder.
Malheureusement ça ne s’est pas arrêté là, et entre 1975 et 1978 le pays a connu une dictature parmi les plus dures de tous les temps. Les Khmers Rouges ont prit le pouvoir et ont perpétré un véritable génocide contre leur propre population, vidant les villes de ses habitants, faisant travailler les gens à en mourir et tuant plus d’1,7 millions de personnes, notamment dans la tristement célèbre Prison S21. C’était il y a quelques décennies seulement et toutes les familles du pays ont été touchées. Malgré ces horreurs récentes, les cambodgiens sont peut-être les plus sympas des gens que l’on a rencontré ! Quelle force pour se relever ainsi. Encore qu’il est difficile à choisir car nous n’avons quasiment jamais fait de mauvaises rencontres dans tous ces pays.
Pendant tout ce temps le pays est restée une monarchie, mais qui a très peu de pouvoir sur la politique du pays, même si les cambodgiens sont toujours très fidèles à leur roi.

Le Laos
Le Laos, qui ne regroupe que 7 millions d’habitants, est le pays le plus récent, crée au XIVème siècle par Fa Ngum. Cela s’appelait alors le Lan Xang (million d’éléphants) et l’âge d’or de cet Etat a été dans la seconde partie du XVIIème siècle. Le Bouddhisme Theravada a alors été proclamée religion d’Etat. Puis petit à petit les conflits inter-royaumes ont reprit, jusqu’à l’arrivée des français au XIXème.
Comme les autres pays de l’Indochine, le pays devint indépendant après la seconde guerre mondiale, en 1953. Et jusqu’à 1975 le pays connut une succession de bouleversements politiques, avec trois partis majeurs, un soutenu par les USA, l’autre par l’URSS et un autre un peu entre-deux. De plus, le pays a été bombardé pendant de nombreuses années lors de la guerre du Vietnam, tout comme le Cambodge.
Depuis 1975, le pays est géré par un gouvernement communiste, mais qui petit à petit s’est mis à fonctionné comme un pays capitaliste, où l’argent domine tout ! Aujourd’hui, les libertés sont encore très contrôlées, et il est très difficile pour les gens de s’exprimer librement. Le pays est bouddhiste, on croise de partout des bonzes, souvent des jeunes qui étudient. Et ce pays a une nature magnifique, avec ses grottes, rivières, cascades… on a passé de supers moments sur nos motos à découvre ce pays, encore assez préservé des hordes de touristes (même si cela change un peu trop vite).

La Thaïlande
C’est au début du XIIIème siècle que né vraiment la Thaïlande, avec le royaume de Sukhotai, qui crée notamment l’alphabet thaï actuel (du sanscrit). Puis le royaume d’Ayutthaya régna sur la région pendant quatre siècles, la culture thaïe se développa, jusqu’en 1767 et l’invasion des voisins birmans. L’actuel roi de la Thaïlande, Bhumibol Adulyadej, (qu'on voit en photo de partout), est l'héritier de la dynastie Chakri, qui domine le pays depuis la fin des années 1700. Ça en fait des dynasties et des royaumes ! A cette époque, la capitale Bangkok est fondée et le pays domine même les régions des actuels Cambodge, Laos et Malaisie.
Le pays, qui s’appelle alors Siam, arrive à éviter les colonisations anglaises ou françaises avec une grande diplomatie et quelques amputations de territoires (Laos, Cambodge, le sud à la Malaisie, le nord à la Birmanie…). Le pays est toujours une monarchie, et la démocratie est surtout arrivée en 1991 avec une nouvelle constitution et avec un premier ministre civil.
Le pays est certainement le plus touristique de la région car il y a presque tout ici : de belles montagnes et la jungle au nord, une capitale cosmopolite et dynamique Bangkok et au sud des îles paradisiaques avec ses plages bordées de cocotiers. Chacun à notre tour, on a passé de bons moments dans ce pays, surtout à se reposer, à passer des vacances dans nos vacances.

La Birmanie
On parle aussi de Myanmar, il y a environ 60 millions d’habitants et est une peu plus grand que la France. Ce pays a reçu beaucoup d’influence de ses grands voisins la Chine et l’Inde car ils sont frontaliers. Il y a plusieurs centaines de minorités, c’est-à-dire des peuples avec leurs propres coutumes, langues, histoires. Mais tous font partis du même pays. L’ethnie la plus forte est celle des birmans qui représente 68 % de la population, et depuis tout temps (encore aujourd’hui) il y a des luttes entre toutes ces minorités qui cherchent à avoir plus d’autonomie ou en tout cas à avoir autant de droit que les autres ! Le pays a été contrôlé par les anglais pendant un peu plus d’un siècle jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1948, où le pays a acquit sont indépendance.
Mais très vite l’armée a prit le contrôle du pays et depuis c’est une junte militaire qui gouverne. Les gens sont devenus très pauvres, les liens avec l’étranger quasiment impossible, et jusqu’à il y a deux ans, il n’y avait aucune liberté de parole ou politique, les crimes et la corruption très présents. Mais depuis deux ans cela change, le pays s’ouvre vers l’extérieur, notamment en raison de la pression des pays extérieurs et surtout grâce à la détermination d’une femme, Aung San Suu Kyi, la fille du libérateur du pays pendant la guerre, Aung San. Maintenant tout le monde l’appelle la Dame, la Mère du pays et il y a son portrait de partout, avec son père aussi. Prix Nobel de la Paix en 1991, elle a été pendant de nombreuses années assignée à résidence et n’avait pas le droit de s’exprimer, mais avec sa grande détermination et avec le peuple qui lui fait confiance, elle a de grandes chances de devenir Présidente en 2015. Ce serait un grand moment pour le peuple de Myanmar qui a soif de liberté et de démocratie !

Malaisie
La Malaisie est composée surtout de deux régions : la pointe sud de la Thaïlande, et une partie de l’île de Bornéo, Saba. Il y a environ 30 millions d’habitants (et c’est un peu plus grand que la moitié de la France). La capitale est Kuala Lumpur (tout le monde dit KL). Le pays est placé à une position stratégique car de nombreux bateaux faisant du commerce passent le long des côtes du pays. Ils allaient (et vont toujours) d’Europe en Chine, d’Inde en Indonésie etc.
Le pays est différent des autres de l’Asie du Sud-est dont on vous a parlé car il est majoritairement musulman, mais il y a quand même beaucoup d’hindous, de bouddhiste et des chrétiens aussi. C’est un grand mélange ! Et cela se voit avec les gens croisés, notamment à KL où on trouve toutes les populations : le quartier indien, le quartier chinois, les expatriés occidentaux, les malais de partout…
Comme dans les pays voisins, les européens sont arrivés pour prendre possession des ports de commerce. Sont arrivés en premiers les portugais, au XVème siècle, puis les hollandais au milieu du XIVème, et enfin les anglais au XIVème… le pays n’est devenu indépendant qu’en 1957 !
Aujourd’hui il y a un roi mais le pays est géré par un premier ministre. C’est un pays étrange, avec un côté très exotique (les palmiers, les plages, la jungle) mais aussi moderne avec ses gratte-ciels, ses autoroutes… un drôle de mélange encore.

Bonjour dans toutes ces langues :
Viet nam : Chao (un peu comme le ciao italien)
Cambodge : Souar sdey
Laos : Sabaydi
Thaïlande : Sawatdi krap (si on est un homme), sawatdi kaa (si on est une femme)
Birmanie : Mingalaba
Malaisie : Selamat pagi 


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14 - LA BIODIVERSITÉ (février)

Vous connaissez ce terme ?
Il est en fait composé de deux mots : « biologique » et « diversité ». Cela désigne la diversité de toutes les espèces vivantes, végétales ou animales, nous comprit ! Ce sont les arbres, les fleurs, les animaux, les insectes… Tout ce qui vit sur terre !
Il est important de préserver cette biodiversité car elle nous apporte énormément de bonnes choses au quotidien. Voici quelques un de ces bienfaits :
-          La nourriture, l’agriculture : tous nos fruits et légumes, la viande, le poisson…
-          La qualité de l’air : car les plantes ou les océans absorbent les pollutions (les gaz à effets de serre),
-          La composition de nombreux médicaments : sans la biodiversité il serait impossible de se soigner,
-          Les matières premières pour nos habitats : le bois ou la paille par exemple,
-          La pollinisation : c’est le travail des abeilles qui consiste à féconder les fleurs. Or s’il n’y a plus d’abeilles, il y a moins de fruits et légumes, donc c’est plus difficile pour se nourrir ou nourrir les animaux. Donc c’est dangereux pour nous. Cela peut sembler être un détail mais c’est très important. Un grand scientifique, Einstein, a prédit que si les abeilles disparaissaient, l’Homme n’aurait que quelques années à vivre. Or, les abeilles sont de plus en plus maltraitées aujourd’hui. Même si elles piquent elles assurent un travail très important.
Avec cet exemple, il faut nous rendre compte, que nous les humains, faisons aussi partie de cette biodiversité. En respectant ces plantes et animaux, on se respecte également. Et en plus, s’il n’y avait que des carottes à manger ou des fourmis à observer sur cette Terre, ce serait un peu monotone, non ?

L’évolution de la biodiversité.
Les premières espèces végétales et animales sont apparues il y a des centaines de millions d’années. Avec les évolutions climatiques, certaines ont disparu, d’autres sont nées, mais cela prenait des millions d’années. Depuis quelques siècles, l’Homme occupe une place de plus en plus importante sur Terre et fait évoluer la biodiversité : il détruit de plus en plus de forêts, il pollue les sols, des espèces animales et végétales disparaissent…
Au cours du XXème siècle, les milieux naturels ont continué à être maltraités, et cela continue aujourd’hui. Il y a des conséquences visibles comme la disparition d’habitats dans les forêts, les coraux, la surexploitation des terres, une grande urbanisation, des paysages détruits… Et des conséquences sont encore peu visibles au quotidien comme la disparition d’espèces animales et végétales. Et aujourd’hui sont en danger d’extinction : 12% des oiseaux, 23% des mammifères, 32% des amphibiens.

Aujourd’hui dans le monde, on estime à 500 000 le nombre d’espèces végétales, un million le nombre d’insectes différents, ou encore 50 000 vertébrés en tout genre (loup, cheval, chat…). C’est beaucoup mais certains vivent de plus en plus difficilement comme le magnifique ours blanc, qui voit son habitat disparaitre petit à petit (fait surtout de glace et de neige).
En France il y a également de nombreuses espèces animales et végétales, car c’est un pays avec une large diversité de climats. Et les autorités essaient de réintégrer quelques espèces disparues, comme l’ours ou le vautour. Dans la région lyonnaise, il y a énormément d’urbanisation donc il est difficile pour les animaux et végétaux de trouver des milieux naturels dans lesquels vivre. Malgré cela, on peut trouver des castors par exemple, et de nombreux arbres sont plantés en ville pour améliorer le quotidien des animaux et des Hommes.

Mais que faire face à ce déclin de la biodiversité ?
Nos politiciens essaient de protéger ces espèces animales et végétales, leurs habitats. Mais ils sont bien trop timides et ont peu de véritable influence malheureusement. Il faudrait freiner les pollutions, les déforestations (comme celle de l’Amazonie par exemple) et simplement respecter la nature.
De notre côté, on peut quand-même agir. Par exemple en évitant de polluer (ne pas jeter ses déchets parterre), en consommant des espèces non menacées d’extinction, locaux et biologiques ; ou alors en faisant attention à ne pas propager de feu, à laisser tranquille les plantes et animaux rares,…

Le plus important est certainement de se rendre compte que nous faisons parti de cette biodiversité. Qu’il faut respecter les autres espèces, notamment car elles nous permettent de bien vivre sur Terre.


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13 - L'ALIMENTATION (février)

Voila un petit article sur l’alimentation ! Oui, on voulait vous en parler car l’alimentation est aujourd’hui souvent considérée comme une activité banale alors que c’est très important ! On mange tous les jours donc cela doit bien avoir un grand intérêt.
Qu’est-ce que cela représente pour vous, manger ? C’est un moment agréable ou une corvée ? C’est bon pour la santé ou ça ne veut rien dire de particulier ? C’est indispensable ou l’on pourrait bien s’en passer ?

Sachez que nous mangeons car c’est nécessaire pour vivre. Cela permet de combler l’énergie que notre corps dépense pour fonctionner, entretenir et guérir ses organes. Quand nous digérons nos aliments, ils se transforment et fournissent de l’énergie à notre corps. On a besoin de force surtout quand on pratique des activités physiques, mais même au repos notre corps dépense de l’énergie, donc il faut bien manger ! Aucun aliment n’est interdit, mais il faut savoir se nourrir de façon varié, équilibré et en quantité adaptée.
Pour bien fonctionner notre corps a besoin de différents types d’aliments que l’on retrouve dans tout ce que l’on mange au quotidien. Il y a sept grands groupes d’aliments (on appelle aussi cela la pyramide alimentaire), dont les trois premiers sont vraiment indispensable au bon fonctionnement de notre corps :
-          L’eau. Notre corps est composé à environ 65% d’eau (comme la surface de la planète). Elle se trouve de partout en nous, dans chaque cellule, et permet également d’éliminer nos déchets via les urines ou la transpiration par exemple. On retrouve aussi de l’eau dans les légumes et les fruits par exemple, et il faut mieux boire de l’eau que des sodas (on peut en boire aussi mais en quantité limitée).
-          La famille des féculents. Qui regroupe les céréales (le riz et le blé des pates par exemple), les légumes secs et légumineuses (lentilles, pois chiches…), les pommes de terre, ou le pain. Ils apportent entre autres une énergie de base pour nos muscles et notre cerveau, les glucides (les glucides complexes pour être précis, ou aussi sucres lents). Cela donne une énergie qui dure plusieurs heures.
-          Les fruits et légumes. Ils sont notamment riches en vitamines et en fibres. Ces aliments nous aident donc à rester en forme et sont très importants dans la prévention de maladie ou de l’obésité par exemple. On en consomme trop peu !
-          Les produits laitiers. C’est le lait, les yaourts, les fromages… qui sont très bons pour la santé de nos os et nos dents, grâce à leur apport en calcium. Mais pour ceux qui n’aiment pas les produits laitiers, il y a aussi du calcium dans d’autres aliments comme le poireau, les amandes… Ils fournissent aussi beaucoup de protéines.
-          Les viandes, poissons et œufs. Ils sont riches en protéines, vitamines et minéraux notamment. Il faut essayer de varier ces aliments pour qu’ils agissent tous selon leurs spécificités.
-          Les matières grasses. Comme les huiles, le beurre, la crème fraiche. Elles apportent des lipides et acides gras essentiels, qui permettent d’avoir de l’énergie qui dure longtemps.
-          Les produits sucrés. Ce sont les pâtisseries, le chocolat, les jus de fruits, les bonbons, les biscuits apéritifs, sodas… ils apportent des glucides, de l’énergie à court terme, mais ne sont pas très bons pour l’organisme si l’on en consomme beaucoup. Mais ils participent à notre plaisir de gourmant, donc on peut en consommer bien sûr, mais de façon raisonnable.
Ça en fait des aliments ! L’important dans tout cela, c’est de ne pas abuser d’un seul, mais de manger un peu de tout. Il faut donc essayer de consommer chaque jour des lipides, glucides, protéines, vitamines et minéraux… oui ce sont des mots un peu savant, mais vous l’êtes déjà un peu non ?! En tout cas vos professeurs le sont on le sait^^

Bien sûr, tout le monde ne mange pas la même quantité de nourriture au quotidien. Un grand sportif ou quelqu’un qui a un travail très fatigant devra manger plus pour combler toute l’énergie dépensée. Un enfant comme vous a aussi besoin de bien manger car il est en train de grandir. La qualité doit rester la même pour tout le monde mais la quantité dépend donc de l’âge, mais aussi du sexe, du poids, de la taille et de l’activité physique et intellectuelle.
Pour favoriser une bonne digestion (et donc aider à notre santé), il est recommandé de faire trois repas par jour : petit déjeuner, déjeuner et diner, mais il peut aussi y avoir un gouter. Donner un rythme aux repas permet au corps de s’habituer et ne pas être surprit. Mais ce n’est pas bien grave si de temps en temps on déroge à la règle, on peut se rattraper un peu plus tard. Grignoter un peu tout le temps n’est pas bien conseillé car notre corps travaille sans arrêt, ne se repose jamais… et cela entraine parfois de l’obésité ou des problèmes de santé. Il faut donc éviter cela même s’il faut savoir se faire plaisir de temps en temps.
Il est aussi conseillé de prendre son temps pour manger, et être assis si l’on peut. Et ne pas manger « sur le pouce », encore une fois pour aider à la digestion des aliments. Vous avez dû le remarquer d’ailleurs si vous mangez très rapidement puis que vous enchainez une activité sportive, cela fait parfois mal au ventre.

Se nourrir est donc une activité très importante qu’il ne faut pas négliger, ce n’est pas comme acheter un magazine ou un jeu, il faut y prêter vraiment attention afin d’apporter assez d’énergie à notre corps et afin de le garder en bonne santé. Il faut ainsi essayer d’avoir une alimentation équilibrée, variée et en quantité adaptée. Mais il faut aussi savoir se faire plaisir, trouver des aliments qui ont de bons gouts, partager cela avec la famille et les amis si on aime ça… Cela ne doit absolument pas être une corvée ! Mais bien sûr cela dépend aussi des familles, des traditions... on ne peut pas toujours respecter les recommandations à la lettre !

Pendant ce long voyage on s’adapte aux nourritures locales et aux façons de manger, en essayant de garder nos bonnes habitudes : manger régulièrement, en prenant son temps, de façon équilibrée, mais ce n’est pas toujours facile ! Alors quand on ne mange pas très bien une journée, on se rattrape le lendemain. Dans certains pays, se nourrir est une activité comme une autre qui entraine par exemple des problèmes de santé, comme aux Etats-Unis. Mais en France on aime manger, et on prend son temps, on se met à table… c’est une bonne chose il nous semble, qu’il faut préserver.
Et vous, vous aimez manger ?

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12 - Questions des enfants de l’école Jules Ferry de St-Priest (nov. 2012, avec Lydie)
(nous avons également fait un skype en décembre qui reprenait en parti ces questions)

Le voyage

Est-ce que vous êtes contents de votre voyage pour l'instant ?
Oui très contents ! C’est une belle aventure où l’on découvre beaucoup de choses sur des lieux inconnus, et surtout on rencontre plein de gens sympas. On rencontre des locaux qui vivent dans chacun de ces pays, mais aussi des voyageurs comme nous avec qui l’on partage nos expériences. Et ça on aime bien.

Quel pays avez-vous le plus aimé ?
C’est difficile de répondre à cette question car chaque pays est différent, a de belles choses à voir et où on a de supers souvenirs. Mais pour l’instant, c’est probablement l’Iran. Déjà car le pays est beau, il y a beaucoup de choses à voir, mais surtout car on a partagé ce temps avec des iraniens pendant plus de deux mois, qui sont devenus de bons amis.

Est-ce que vous avez des gens de votre famille dans les pays que vous traversez ?
Eh non ! On ne connait personne avant de traverser ces pays, mais en en sortant on en connait beaucoup ! Même s’ils ne sont pas de notre famille.

Comment faites vous si vous avez besoin de matériel que vous n'avez pas pris, est-ce que c'est déjà arrivé ?
Comme vous l’avez vu avant de partir, nous avons de gros sacs à dos remplis d’affaires. Et on se débrouille bien avec tout ça. On se rend compte qu’en France il y a beaucoup de choses qui ne nous sont pas toujours utiles. Par exemple on voit très peu la télévision et on s’en sort très bien sans. Et quand on a vraiment besoin de quelque chose, on demande à un ami ou on l’achète si ce n’est pas trop cher. Mais pour l’instant ça va !

Est-ce que vous utilisez le vélo ? Le bus ?
Pendant ce voyage, on utilise surtout le bus, qui nous amène de ville en ville. On prend le train aussi parfois, ou des taxis en ville quand il n’y a pas de métro. Le vélo on en a fait quelques fois, mais pas pour aller très loin.

Arrivez-vous à faire du stop ?
On en fait de temps en temps sur des petites distances et ça marche plus ou moins bien. Parfois on attend cinq minutes et parfois plus d’une heure. Ce n’est pas toujours facile mais ça nous permet de rencontrer et de voyager gratuit !

Qu'est-ce que vous avez mangé dans les pays ? Citez nous quelques plats délicieux que vous avez mangés.
Dans chaque pays on an mangé un petit enfant plus ou moins « goûtu ». Non, plus sérieusement on a bien sûr pris beaucoup de temps à découvrir la cuisine de chaque pays. Le fait de vivre dans les familles nous ouvre aussi les portes de la nourriture. De manière générale on peut retrouver les mêmes viandes et légumes qu’en France. Dans certains pays musulmans comme la Bosnie, la Turquie et l’Iran on ne trouve pas de porc. Les grosses différences viennent avec les fruits. On a découvert de nouveaux fruits comme le kaki ; d’autres fruits nous étaient familiers mais on les a découverts sous de nouvelles formes comme des melons tout verts. En Turquie et en Iran, ils consomment énormément de yaourt pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Ils n’aiment pas mélanger le sucré et le salé. Par exemple, une fois, en Iran on a mélangé de la confiture dans le yaourt. C’était très étrange pour nos hôtes. Dans tous les pays depuis la Bosnie un des plats très courant est le Kebab. Vous connaissez ce nom. Mais dans ces pays la recette du kebab est très différente. C’est une espèce de brochette de viande (mouton ou bœuf) avec du riz au beurre, une tomate grillée et du persil.
Une de nos recettes favorite est le fesenjun iranien : un poulet grillé accompagné d’une sauce à base de grenade (c’est un fruit excellent qui à la taille d’une grosse pomme et qui contient plein de graines comestibles) et de noix. Délicieux.
  
Est-ce que c'est difficile de parler avec des gens qui n'ont pas la même langue que nous ? Pouvez nous raconter une aventure marrante qui s'est passée si vous n'avez pas compris quelque chose.
Eh eh non ce n’est pas toujours évident de s’exprimer avec des gens qui ne parlent pas la même langue. Mais beaucoup de gens sur la planète parlent quelques mots d’anglais et nous faisons toujours l’effort d’apprendre quelques mots dans la langue du pays. Mais parfois il faut parler avec le langage des signes pour arriver à se faire comprendre. Et en général on y arrive toujours.
Par exemple une fois en Albanie dans une auberge de jeunesse, la propriétaire expliquait à Mathieu le fonctionnement de l’auberge, les différentes règles quand il lui posa cette question qui lui paru très bizarre.
MAT « do you have some sheet for my bed ? »
ANNETTE “What ?!!!! you want some shit for your bed ? ”
Effectivement c’est presque la même prononciation mais le premier veut dire drap et le second… eh bien demandez à votre prof ;-)

Est-ce que les habitants vous ont tous dit OUI pour rester chez eux ? (Lui, il m'a parlé de Pékin Express)
Non, tout le monde ne nous dit pas oui, ce serait vraiment trop beau. Parfois on dort à l’hôtel car personne n’a répondu favorablement à nos demandes. Nous sommes inscrits sur internet sur un site qui s’appelle Couchsurfing qui permet de demander de dormir chez les gens quand on arrive dans leur ville. Ces gens inscrits sur le site ont envie d’accueillir des étrangers, donc c’est plus facile pour nous.

Quelle famille vous a le mieux accueillis ?
Là encore c’est difficile de choisir, dans beaucoup de familles on a été très bien accueillis. On ne peut pas faire de classement car il y a des belles histoires dans chacune de ces maisons. Certaines familles sont drôles, d’autres sont très généreuses, d’autres sont remplies d’artistes, mais toutes sont heureuses de partager des moments avec des étrangers. Donc à chaque fois c’est différent et c’est bien !

Avez-vous visité une école ?
Aie aie aie pas encore. On avait le temps en Iran mais c’est compliqué car ils ont des lois particulières et ils sont assez refermés sur eux (on ne parle pas des enfants mais des adultes qui ont créés ces lois). Mais promis on va le faire et on parlera de vous et de votre école.

Les photos

Qui vous a donné le nounours ? (question posée 24 fois pour 24 élèves....)
Le nounours nous a été donné sur commande par la voisine de Benjo, Clémine. Il est mignon hein ? D’ailleurs Clémine part elle aussi pour un an à l’autre bout du monde, en Australie !

Dans la photo où vous sortez la tête d'un mur de rempart (Croatie), qui vous prend en photo ?
Elle est marrante cette photo. C’est une dame qui visitait le fort. Ça nous arrive souvent de demander à des gens de nous prendre en photo. Et nous on les prend en photo. C’est de l’échange tout simple.

La pollution

Est-ce que vous êtes allés dans des pays où l'eau n'est pas potable ?
Oui, en Turquie l’eau n’est pas très bonne donc la plupart des gens achètent de l’eau dans des grosses bouteilles. Dans les pays d’Asie Centrale (Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizstan) l’eau est potable même si on fait un peu plus attention. Mais dans certaines régions de ces pays, on boit de l’eau en bouteille car elle n’est pas de très bonne qualité. On a été surpris en Iran où l’eau est potable ! Et on peut se rendre compte de la chance de boire de l’eau au robinet en France car elle n’est pas chère et de bonne qualité.

Voyez-vous beaucoup de mers polluées, avec des déchets ?
Oui malheureusement on en voit énormément. Ça a commencé à Venise en Italie et depuis, c’est pollué de partout. Beaucoup de mers, rivières, lacs… et aussi les champs, les villes, le bord des routes… C’est vraiment dommage car c’est sale et surtout c’est dangereux pour la planète et notre santé. C’est certainement la seule chose que nous n’aimons pas dans beaucoup de ces pays, la gestion de l’environnement et des pollutions.

Pourquoi connaissez vous tant de choses sur la pollution/ l'écologie ?
Bonne question ! On s’y connait car on sait que c’est quelque chose de très important, donc on s’y intéresse de très près. Il faut s’occuper de ces problèmes d’écologie et de pollution très rapidement car il y a des dangers, donc on fait ce qu’on peut de notre côté. Et d’ailleurs Benjo travaille en partie dans ce secteur, et Mathieu n’est pas très loin. Et vous, ça vous intéresse ces histoires d’écologie et de pollution ? Etes-vous conscients que la planète est malade aujourd’hui ?

Ou bien...

Est-ce que c'est long et fatigant de marcher ? (Lui, il croit que vous MARCHEZ autour du monde!)
Ah ah oui c’est fatiguant ! Mais heureusement on ne marche pas tout le temps. Comme on l’a dit avant, on prend le bus ou le train la plupart du temps. Mais parfois on fait de longues journées de marche. Mais on aime bien ça ! Et on rencontre des gens qui font le tour du monde en vélo ou en marchant ! Eux ce sont de vrais grands sportifs. On est sportifs mais quand-même pas à ce point.

Qu'allez-vous faire après le tour du monde ?
Pour l’instant on n’y pense pas trop, on pense surtout à profiter du moment présent. Mais puisque vous le demandez, Mathieu va surement rentrer en Guadeloupe, faire professeur d’Histoire-Géographie ou autre chose, il ne sait pas trop… et Benjo va surement rentrer vers Lyon, pour travailler dans l’environnement, mais là aussi il ne sait pas précisément. On verra bien !

Avez-vous acheté des souvenirs ?
Ce n’est pas facile d’acheter des souvenirs car on a qu’un sac-à-dos donc on ne peut pas transporter beaucoup de choses. Mais en Iran, on a envoyé par la poste quelques souvenirs en France pour notre famille. Mais nos souvenirs ils sont surtout dans la tête : pleins d’images !


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11 - L’EAU (janvier)

Dans ce chapitre nous allons parler de l’eau. Cela concerne à la fois l’alimentation et l’environnement en général. Durant ce voyage nous avons traversé plusieurs régions où l’eau se faisait très rare, et où les autochtones faisaient très attention à ne pas la gaspiller ni la polluer car elle est indispensable à leur santé, à celle de leurs animaux et de leurs plantes. C’était le cas notamment dans des déserts en Iran, ou dans des régions très sèches en Turquie.
L’eau est indispensable à la vie. Que ce soit pour les végétaux, les animaux ou pour nous les Hommes. Deux-tiers de la planète est couverte d’eau (surtout l’eau salée des océans), et étrangement, l’eau représente deux-tiers du poids de notre corps. Il est donc vraiment important pour nous, comme pour la planète, que l’eau soit de bonne qualité et qu’il y en ait suffisamment.

Un peu d’histoire entre les humains et l’eau
L’Homme a toujours eu besoin de l’eau pour vivre. Dès les temps préhistoriques, il s’est donc installé près des rivières et lacs pour avoir un accès facile. Les civilisations antiques (égyptiens, grecs, romains, perses…) ont commencé à créer des systèmes pour acheminer l’eau là où il y en avait besoin (dans les villes, les champs…). Vous connaissez peut-être le Pont du Gard avec son magnifique aqueduc, il date de l’époque romaine.
Au fil des siècles l’Homme créé de nouvelles activités qui malheureusement polluent les cours d’eau (tanneries, teintureries) et des maladies apparaissent (comme le choléra). Au XIXème siècle, ces maladies obligent les ingénieurs à trouver des solutions pour purifier l’eau. Dans les pays développés il faut alors traiter l’eau avant de la boire. En France, tous les français ont l’eau courante et le tout à l’égout à la fin des années 1980. Mais dans la majorité des pays du monde, ce n’est pas le cas, les gens boivent l’eau du puits ou en bouteille.
Désormais dans les pays riches on traite également l’eau après l’avoir consommée, avant de la rejeter dans la nature. Des stations d’épurations sont créées, ce qui permet d’éliminer une partie de la pollution. A cause du développement intensif des activités humaines, l’eau qui est la source de toute vie sur Terre est devenue meurtrière.

Notre corps a besoin d’eau
Nous avons tous besoin de boire de l’eau. C’est indispensable pour être en bonne santé. On ne peut pas vivre plus de quelques jours si l’on ne boit pas. Il y a un peu d’eau dans les aliments (surtout les fruits et les légumes), mais il faut aussi boire à côté. On dit en général qu’il faut environ 2,5 litres d’eau par jour pour un adulte (1 l. dans les aliments, 1,5 l. en boisson). Quand on a soif cela veut dire que notre corps est déshydraté, il ne faut donc pas attendre d’avoir soif pour boire. Vous avez des moyens de savoir si votre corps manque d’eau : vous pouvez lécher votre peau et voir si elle est salée ou quand vous urinez si la couleur est jaune.
L’eau du robinet en France est généralement de très bonne qualité, il n’est donc pas nécessaire de boire de l’eau en bouteille. En plus cela nécessite beaucoup d’énergie pour acheminer ces bouteilles et cela consomme du plastique.
Comme on le disait en introduction, l’eau représente environ 2/3 du poids de notre corps, 76% du cerveau et 79% du cœur. L’eau se situe surtout dans les cellules, le sang et la lymphe (avec qui elle voyage dans tout notre corps).
Notre corps a besoin d’eau car :
-          Les cellules sont formées essentiellement d’eau,
-          Elle participe à la digestion des aliments,
-          Elle aide au transport des éléments nutritifs,
-          Elle participe à l’élimination des déchets,
-          Elle aide à maintenir une température constante dans le corps,
-          Elle agit comme une sorte de coussin (pour protéger le cerveau du crâne par exemple).
-          Elle permet de lubrifier les articulations (coudes, genoux, poignets…)
Ensuite notre corps rejette cette eau, par plusieurs moyens, principalement par les urines mais aussi la transpiration.

Quels sont les problèmes liés à l’eau ?
Il y a deux principaux problèmes d’eau à travers le monde aujourd’hui : la pollution et le manque. Comme on l’a dit, les cours d’eau sont polluées depuis de longs siècles. Ceci est dû aux industries qui rejettent des produits dans les rivières, les lacs, la mer, le sol ; et aussi aux produits chimiques qu’utilisent beaucoup d’agriculteurs. Ces produits (pesticides, engrais) vont dans les cours d’eau ou dans les nappes phréatiques et ainsi polluent les ressources que nous utilisons pour boire. Dans de nombreux pays il n’y a pas d’égout ce qui entraîne aussi des problèmes de pollution.
Cela entraine des maladies et il faut donc traiter l’eau pour qu’on puisse la boire au robinet. Aujourd’hui en France et dans de nombreux pays riches nous avons de l’eau courante, mais encore 1,7 milliard de personnes n’y ont toujours pas accès. Par exemple, en Turquie il fallait boire l’eau en bouteille. Mais en Iran, on pouvait boire l’eau au robinet.
Il y a aussi le problème de pénurie. Aujourd’hui en France et dans de nombreux pays riches, on consomme beaucoup plus d’eau qu’il y a quelques siècles ou années. On pense qu’on trouvera toujours de l’eau potable, qu’il y en a indéfiniment. Mais c’est faux. Dans de nombreux pays, il manque de l’eau, surtout dans les zones désertiques comme en Afrique.
Il manque de l’eau car nous sommes de plus en plus nombreux sur la planète, car il y a le réchauffement climatique (on y reviendra une prochaine fois) et surtout car nous la gaspillons ! Un américain consomme environ 600 litres d’eau par jour, un européen 200 litres et un africain entre 20 et 30 litres. Il y a donc de grosses inégalités et de grands gaspillages.
En France, environ 70% de l’eau est utilisée par l’agriculture car certains aliments nécessitent énormément d’eau (pour le maïs ou pour élever un bœuf par exemple), 10% par les industries et le reste par les particuliers.

Comment protéger et économiser l’eau ?
D’une part il faut éviter de la polluer. C’est-à-dire diminuer les produits chimiques dans l’industrie et surtout l’agriculture. Et pour nous, simplement ne rien jeter dans les cours d’eau, lacs, mers.
D’autre part il faut arrêter de la gaspiller. Les politiques devraient faire des lois pour obliger les industries, les agriculteurs et les gens à moins gaspiller, mais ce n’est pas encore le cas. On perd aussi beaucoup d’eau à cause de l’évaporation et surtout des fuites sur les réseaux d’acheminement.
Chacun d’entre nous peut agir un peu chez soi avec des gestes simples : éteindre le robinet quand on se lave les dents ou en faisant la vaisselle, prendre des douches plutôt que des bains… on peut aussi récupérer l’eau de pluie sur les toits (pour arroser les jardins), installer des chasses d’eau spécifiques ou mettre des économisateurs d’eau sur les robinets. On peut également agir en consommant de préférence des produits locaux et de saison, car plus le produit que l’on achète vient de loin, plus cela demande de l’eau pour l’acheminer. Il faut savoir aussi que produire de la viande nécessite beaucoup d’eau (pour nourrir l’animal), donc consommer un peu moins de viande permet de consommer un peu moins d’eau. Il y a aussi des appareils électroménagers qui requièrent moins d’eau que d’autres.
Enfin, il faudrait que les pays riches comme la France aident encore plus les pays qui ont des difficultés pour se procurer de l’eau potable. C’est largement faisable mais ce n’est malheureusement pas une priorité actuellement.
                                                                                                                                     
Dans la région lyonnaise.
Les habitants du Grand Lyon (et donc vous à St-Priest) boivent de l’eau qui provient des nappes phréatiques du Rhône, dans les champs captant de Crémieux-Charmy. Il y a une grande réserve d’eau mais elle n’est pas inépuisable il faut donc que chacun évite de gaspiller. L’eau est de bonne qualité, il y a « simplement » du chlore pour aider à la conservation. Une fois consommée, l’eau part dans les égouts et est retraitée par 8 stations d’épurations.

Vous l’avez compris l’eau est indispensable pour notre santé, comme celle de la planète. Evitons de la polluer et de la gaspiller !

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10 - L’ASIE CENTRALE (janvier)

Après nos deux mois et demi en Iran, on a reprit la route vers le nord-est, vers les pays-stan, qui font partis de l’Asie Centrale. Nous ne sommes pas passés par le Kazakhstan, le Tadjikistan et l’Afghanistan mais nous avons traversé le Turkménistan (rapidement), l’Ouzbékistan et le Kirghizstan.
Tous ces pays ont connus une histoire très mouvementée depuis bien longtemps. Depuis plus de deux millénaires, ils se trouvent sur ce que l’on appelle la Route de la Soie. Il s’agit d’une très longue route entre la Chine et les pays européens qui était empruntée par des marchands. Pendant des centaines et des centaines d’années, le commerce a prospéré entre les différents peuples établis le long de la route : les chinois, les perses, les romains, les turcs… Et une des marchandises était la soie, que les chinois vendaient à l’ouest, notamment aux européens.
Les peuples de l’Asie centrale ont donc longtemps été des marchands, ils étaient souvent en voyage, ils étaient des nomades. Ils voyageaient la plupart du temps avec des chameaux ou des chevaux et toutes leurs marchandises. Tout au long de cette route de la soie avaient été construits des caravansérails. Il s’agissait de grandes auberges pour les hommes et leurs montures, disposées tous les trente ou quarante kilomètres pour y passer la nuit. Il en existe encore beaucoup aujourd’hui, mais elles ne sont plus utilisées comme lieux d’étapes.
En effet aujourd’hui, il y a beaucoup moins de commerce sur la route de la soie. Désormais le commerce entre l’Europe / le Proche-Orient et la Chine se fait principalement par la mer et l’air, ce qui est souvent plus rapide et moins cher.
Des personnages historiques très connues ont habité ou sont passés par cette région : Alexandre le Grand, Gengis Khan le Mongol, Tamerlan ou encore un ami des mathématique Al-Kharezmi qui a popularisé les algorithmes et l’algèbre (demandez à vos professeurs ce que c’est^^).
Au fil de ces longs siècles, de nombreux peuples ont donc occupés cette région pour contrôler la route de la soie. Il y a eu les chinois, les perses, les turcs, les arabes, et d’autres encore… Et dernièrement, pendant un peu plus d’un siècle, jusqu’en 1991, ces pays-stan ont été dominés par l’Union Soviétique. Aujourd’hui cela donne un grand mélange de populations, et cela se voit quand on croise les gens dans la rue. Certains ressemblent à des chinois, d’autres à des turcs, à des arabes, des russes blonds… cela fait un grand mix ! Il y a aussi plusieurs langues parlées, avec des ressemblances au farsi (Iran), au turc, au russe.
Il y a eu tout au long de ces siècles de nombreuses guerres entre ces peuples, et malheureusement il y a encore quelques conflits, comme entre les kirghizes et les ouzbeks. Il y a régulièrement des affrontements et des morts, comme il y a deux ans à Osh, au Kirghizstan. Il faut du temps au temps pour que les esprits se calment entre ces peuples et qu’ils retrouvent une confiance mutuelle.
Nous avons passé environ un mois dans cette région. On est passés très rapidement au Turkménistan car c’est encore aujourd’hui une dictature, et c’est compliqué pour les étrangers des rester. Nous avons eu visa de cinq jours seulement et c’est un pays cher pour nous. Les gens sont très gentils pour la plupart mais les politiciens ne sont pas vraiment honnêtes et au service de la population comme ils devraient l’être.
Puis nous sommes allés en Ouzbékistan. Nous avions un peu plus de liberté et avons notamment visité les très belles villes de Boukhara et Samarkand, qui ont de nombreux monuments datant de l’époque de la Route de la Soie : de très belles mosquées, écoles religieuses, caravansérails… Et en bonus on s’est invités à un mariage ouzbek, avec une amie suisse (Megy) et ouzbek (Rahima), c’était vraiment marrant, on a beaucoup dansé et on a même dû parler au micro devant tout le monde !
Enfin on est restés une vingtaine de jours au Kirghizstan. Ici le temps était très froid, il y avait beaucoup de neige. Mais cela rendait les paysages très beaux. C’est un pays de montagnes, et Benjo en a profité pour faire un peu de ski, comme dans les Alpes. Les locaux utilisent encore beaucoup les chevaux pour se déplacer, pour travailler la terre également. On a beaucoup aimé ce pays et on aimerait vraiment y retourner en été, avec le soleil !

Comme on vous le disait, il y a différentes langues parlées, mais presque tous parlent le russe, qui a un alphabet différent, le cyrillique. Alors voici quelques mots les enfants (et les profs !). Et pour plus de détails, parlez à votre camarade de classe qui parle russe :
Bonjour : zdrast vuy te
Aurevoir : dasvidanya
Merci (beaucoup) : spasiba (bolchoï)
Bien : khalasho (prononcer ralasho)
Quel est votre nom ? kak vas zavut ?
Je m’appelle … : minya zavut…
France : frantsiya

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09 - IRAN ( (décembre

Peut-être avez-vous entendu parler de ce pays ? Actuellement, les médias parlent de lui tous les jours. Souvent pour annoncer des mauvaises nouvelles ou pour le presenter comme dangereux. L’iran n’a pas une bonne réputation dans le monde. Mais si on s’arrêtait à ça on ne voyagerait nulle part, dans aucun pays. C’était important pour nous de traverser ce pays et de voir de nos propres yeux la réalité des choses. Alors prêts pour un décollage au pays des perses ?
L’Iran est 3 fois plus grand que la France et il est autant peuplé environ 70 millions d’habitants. Ce qui est impressionant ici c’est que 70% de la population à moins de 30 ans.  Le pays possède beaucoup de richesses très utilisées aujourd’hui comme le pétrole et le gaz. Comme le pays est très grand on peut trouver toutes sortes de paysages. Des immenses montagnes, plus hautes que le Mont-Blanc. Nous avons d’ailleurs gravis le sommet le plus haut ici à 5671 mètres et il y avait de la neige. On trouve egalement beaucoup d’etendues desertiques.
Le pays a aussi des ouvertures sur la mer Caspienne et le golfe persique. Nous etions, une fois pas tres loin de Dubai tout au sud de l’Iran. La température dépassait les 40 degrés. Nous nous sommes baignés dans une eau à 30 degrés. Mieux qu’une piscine. Le pays se trouve également dans une zone sismique. Il y a très souvent des tremblements de terre comme à Bam en 2003 et dans le nord-ouest du pays juste quelques jours avant notre arrivée.
En plus d’avoir de magnifiques lieux, l’Iran a une histoire très riche et ancienne. L’Iran s’appelait autrefois la Perse. Les premières tribus perses connues remontent au moins à 3000 ans avant J.C. aussi loin que les égyptiens et leurs pyramides. Une des plus grandes dynasties de ce passé prestigieux a été les Achéménides (550 – 330 BC). Vous connaissez peut-être un des rois de cette époque : Xerxès. On le voit dans le film 300, c’est le roi qui porte plein de boucles d’oreilles et qui envahit la Grèce.
Plus tard c’est autre personnage historique qui va marquer l’histoire du pays : Alexandre le Grand. Il bat le dernier roi perse nommé Darius. Après une période de flottement où les différents généraux se divisent l’empire d’Alexandre. Les tribus arabes envahissent la Perse au VIIème siècle. Cette invasion apporte de nombreux changements dans l’écriture et surtout la religion. Les perses vont devenir pour la plupart musulmans. Durant de nombreux siècles des sortes de dynasties vont se succéder au pouvoir avec à leur tête un Shah (Roi). La capitale va changer de nombreuses fois passant d’Esfahan à Shiraz puis à Téhéran. Dans chacune de ces villes que nous avons visitées nous avons pu voir la richesse de la culture perse à travers l’architecture notamment. Pendant cette période aussi l’Iran était sur le passage des routes de la soie. Dans toutes les villes on a pu voir de nombreux bazars et des caravansérails (lieu l’hébergement des chameaux et marchands).
Jusqu’en 1979, L’Iran était donc dirigé par un Shah. A partir de cette date, l’Iran plonge dans une révolution. Depuis le pays est dirigé par des ayatollahs. L’Etat est une république islamique. Cela signifie que la religion et la politique ne sont pas séparées. La loi est dictée par le livre saint des musulmans, le Coran. Le gouvernement actuel limite beaucoup les libertés individuelles : par exemple les femmes sont obligées de porter le voile. Dans de nombreux lieux les femmes sont séparées des hommes. La piscine ou le stade de football sont interdits aux femmes. Dans les transports en commun aussi il existe des wagons réservés aux femmes.
A cause de la politique du gouvernement, l’Iran subit un embargo économique (blocus sur certaines marchandises). La majorité des gens souffrent de cette situation et n’approuvent pas le gouvernement. Mais il est très dur de faire changer les choses car malgré les élections, les gens au pouvoir ne veulent pas le quitter et fonctionnent comme des dictateurs. En dépit des problèmes, les iraniens sont un peuple extrêmement accueillant. Ils sont comme nous surtout les jeunes, ils veulent voyager, s’amuser et avoir une vie heureuse. Tout ceux et celles qui nous ont offerts l’hospitalité ont été merveilleux et très généreux. En tout on a passé deux mois et demi dans ce pays et il est notre coup de cœur. On espère que dès que vous pourrez voyager vous viendrez voir comment se passent les choses ici.       

Allez, un peu de farsi (la langue des iraniens). C’est une écriture tout à fait différente de l’écriture latine, cela ressemble un peu à l’arabe, et ça s’écrit de droite à gauche.

Bonjour : salaam
Merci (beaucoup) : (kheyli) mamnoun  (il faut prononcer reïli)
Enchanté : Khoshbartam (prononcer roshbartam)
Je m’appelle La Bestiole : Esman La Bestiole é
Comment vas-tu ? Chetori ou Khoobi ? (prononcer tchétori ou roubi)
Je vais bien : Khoobam (prononcer roubam)
Un mot qu’on a beaucoup utilisé et qui est marrant : Goozgooz (prononcer gouzgouz) qui veut dire « faire le malin ». On a francisé le verbe, donc on peut dire par exemple : « arrête de goozgoozer ! » (arrête de faire le malin).


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08. LA TURQUIE ( (novembre

Un petit tour en Turquie ou plutôt en Anatolie. Vous savez peut-être que cette région du monde a d’abord été appelée Anatolie (qui signifie Orient ou lever du soleil). Dans l’Antiquité, plusieurs peuples vivaient ici comme les grecs et les arméniens. A cette époque une ville dominait la mer Egée : elle s’appelle Troie. Vous pouvez revoir le film maintenant en sachant où se passait la Guerre de Troie.
Plus tard l’Anatolie a été entièrement conquise par un personnage que vous connaissez peut-être : Alexandre le Grand. A sa mort tout son empire a été divisé entre ses généraux y compris l’Anatolie.
Certains petits royaumes sont devenus puissants comme Pergame (dont nous avons visité les restes de la cité antique) mais aucun n’a pu résister à la nouvelle puissance de Rome. L’empire romain s’est aussi emparé de l’Anatolie et lui a donné un nouveau nom : l’Asie mineure. Pendant la domination de Rome, un des empereurs nommé Constantin va développer une ville et lui donner son nom : Constantinople. Jusqu’au 13ème siècle cette ville va être une des plus puissantes du monde connu. Cette ville vous la connaissez car aujourd’hui elle porte le nom d’Istanbul.
C’est pendant le Moyen-âge que sont arrivés les Turcs. A l’origine ils viennent d’Asie centrale. Petit à petit ils vont occuper toute l’Anatolie. Certains de ces turcs vont même arriver à créer un nouvel empire qui va régner du début du 14ème siècle jusqu’au début du 20ème siècle. C’est l’empire Ottoman. Cet empire a été un des plus puissants au monde. Il y a avait plusieurs peuples et différentes religions à l’intérieur de cet empire, un peu comme l’empire romain dans l’Antiquité. Leur capitale était Istanbul. Les chefs de cet empire s’appelaient des sultans. Chacun va vouloir laisser sa trace dans l’histoire en construisant une mosquée ou un palais à son nom. C’est le cas du sultan Ahmet qui a donné son nom à la célèbre mosquée bleue d’Istanbul.  
Mais à la fin de la première Guerre mondiale, cet empire a cessé d’exister. La naissance de la Turquie moderne telle que vous la connaissez s’est faite assez difficilement. Il a fallu une guerre contre la Grèce pour obtenir l’indépendance du pays. De même des combats entre turcs et arméniens ont entraînés le premier génocide du 20ème siècle (avant celui des juifs). Des centaines de milliers d’arméniens ont été déportés et tués en 1919.
Un personnage très important de l’époque qui a joué un rôle essentiel dans la construction de la Turquie est Mustapha Kemal dit Atäturk (le « père des turcs »). Aujourd’hui encore vous pouvez voir des images et des statues de lui partout dans le pays. On a visité un monument où son corps est enterré. L’endroit (un mausolée) est situé au centre de la capitale Ankara sur une colline pour montrer tout le respect que son peuple avait pour lui. Il était un peu comme le général de Gaulle en France.
Il a beaucoup fait pour développer son pays. Il adorait les enfants et voulait qu’ils soient éduqués y compris les filles (avant lui elles n’avaient pas accès à l’éducation).
Aujourd’hui la Turquie vit beaucoup grâce aux réformes et aux progrès apportés par Atatürk. La Turquie est un Etat laïc (la religion est séparée de la politique). L’économie est relativement en bonne forme. La Turquie voudrait rentrer dans l’Union européenne. Cette demande a entraîné beaucoup de débats en France. Notamment parce que le pays est quasiment entièrement musulman et que depuis 30 ans, les différents gouvernements réduisent petit à petit les libertés.
De même, depuis 1984, les kurdes réclament leur indépendance. Ils veulent créer un nouveau pays : le Kurdistan. Un conflit a éclaté entre le gouvernement turc et ce peuple qui vit au sud-est du pays. Ce genre de conflit doit vous rappeler les choses que vous avez déjà vues avec l’ex Yougoslavie. En tout cas notre passage dans cette région ne nous a posé aucun problème, comme de partout d’ailleurs. Les gens ont été très accueillants où que l’on soit.

L’équipe de TeD (Tour et Détours) a passé 51 jours en Turquie, c’est dire qu’on a adoré le pays, les paysages et les gens ! On a visité pas mal d’endroit, du nord au sud, de l’est à l’ouest. Attention, géographie : Istanbul la capitale historique où il y a énormément de monuments historiques à visiter (c’est un peu comme Paris, mais à la mode orientale) ; Ephèse et Bergame des sites grecs et romains sur la côte Egée ; un peu de repos au bord de la méditerranée vers Fethiye ; puis les montagnes incroyables de la Cappadoce ; la Mer Noire au nord (Amasra et Trabzon) ; et l’est du pays, le Kurdistan, proche de l’Arménie, de l’Iran, de la Syrie et de l’Irak.
C’est donc un pays assez grand (1,5 fois plus grand que la France, et un peu plus d’habitant que chez nous) et chargé d’histoire. On aurait pu y rester bien plus longtemps, mais la suite nous appelait… bientôt, on va vous parler de l’Iran !

Allez, quelques mots en turcs.
Bonjour : merhaba
Comment vas-tu ? nasılsın ? (attention une lettre est nouvelle… cela se prononce naceulceun)
Je vais bien, merci : güzel, tesekkür ederim (se prononce : gouzel, tetchekour ederim)
Comment tu t’appelles ? adin ne (se prononce adine né)
Je m’appelle : ben…
Enchanté : memnun oldum (le u se prononce ou)
Bon appétit : afiyet olsun (se prononce olsoun)
Je t’aime : seni seviyorum

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07. LES POLLUTIONS (novembre)

Depuis le début de notre voyage, nous traversons pas mal de grandes villes, comme Thessalonique, Istanbul ou Téhéran, et dans ces villes l’air est souvent mauvais, il n’est pas agréable à respirer. Il est pollué ! Ce qui n’est pas très bon pour la nature et notre santé. Aujourd’hui on va parler des pollutions.

Savez-vous ce qu’est la pollution ? C’est la dégradation d’un milieu (comme l’eau, l’air, le sol) par l’introduction de matières n’étant pas présentes naturellement dans ce milieu. Cela perturbe cet élément et certaines des espèces sont obligées de partir ou sont tuées car ils ne peuvent pas s’adapter à ce changement.
C’est souvent l’Homme avec ses activités qui polluent la nature, comme les rivières par exemple. Mais ça peut être aussi naturel, lorsqu’un volcan envoie ses cendres dans l’air, cela devient irrespirable pour les humains, les animaux et les plantes.
Il y a principalement trois types de pollutions :
-          la pollution de l’air
-          la pollution de l’eau
-          la pollution du sol

Il y a toujours eu un peu de pollution dû aux activités de l’Homme. Mais plus nous avons eu des usines, et plus il y a eu de pollution de l’environnement. Cela a donc surtout commencé au XIXème siècle lorsqu’il y a eu les premières grandes industries fonctionnant avec du charbon puis du pétrole. En effet à cette époque il y a eu les premières grandes usines qui avaient besoin de beaucoup d’énergie pour fonctionner. Et les grands chercheurs de l’époque ont trouvé avec le charbon et le pétrole deux ressources très intéressantes pour créer cette énergie.
Le problème est que lorsqu’on brûle du charbon ou du pétrole, il se dégage des fumées toxiques qui sont très mauvaises à respirer. Et quand du pétrole tombe dans l’eau ou s’infiltre dans le sol, c’est également très mauvais pour ces milieux.
Aujourd’hui notre économie de tous les jours fonctionne à partir du pétrole. Eh oui, tous vos objets en plastique sont en fait du pétrole transformé. Et les voitures ? Elles fonctionnent presque toute avec de l’essence. C’est donc un problème car il en résulte beaucoup de pollution. Malheureusement, il n’y a pas que le pétrole et le charbon qui pollue : il y a aussi différentes sortes de gaz, des produits utilisés dans l’agriculture…

Reprenons.
Il y a donc la pollution de l’air, que l’on appelle aussi pollution atmosphérique. Il y a cette pollution surtout dans les grandes villes, comme Lyon. En fait il y a plusieurs causes : les gaz des pots d’échappements des véhicules ; les fumées des grandes usines ; les fumées des appartements et maisons privés (le chauffage, la climatisation) ; dans l’agriculture aussi on utilise beaucoup de pesticides qui volent dans l’air ;…
Malheureusement, chaque année ces pollutions causent de nombreux décès car cet air est mauvais pour nos poumons. Il n’est pas sain à respirer. Sentez-vous parfois que l’air ne sent pas très bon, notamment dans les bouchons automobiles, ou proches de grandes usines ? Eh bien quand on reste de trop longues années à respirer cet air, cela peut devenir dangereux pour notre santé.
Mais les spécialistes de l’environnement se sont rendu compte qu’il fallait faire quelque chose pour améliorer la qualité de l’air. Donc désormais il y a des lois qui obligent à moins polluer. Les usines doivent traiter leurs fumées (rejets toxiques) avant qu’elles partent dans l’atmosphère ; les voitures et camions consomment moins d’essence qu’avant ; les appareils de chauffage et de climatisation consomment moins également.
Mais pour l’instant ce n’est pas suffisant. Une des solutions est de voyager différemment. Par exemple avec vos parents, il n’est pas vraiment nécessaire de prendre sa voiture pour faire quelques centaines de mètres (pour aller à la boulangerie par exemple). Ça pollue, et marcher est une activité physique qui est bonne pour le corps ! Et si cela est possible, vous pouvez aussi utiliser les transports en communs !

Il y a aussi la pollution de l’eau. C’est la pollution des fleuves et rivières (le Rhône par exemple), des lacs ou des mers, et des nappes phréatiques (nos grands réservoirs d’eau pour le robinet). En France on a de la chance d’avoir de l’eau du robinet qui est potable. Mais ce n’est pas le cas dans énormément de région du monde, comme dans ce grand pays qu’est la Turquie. On devait sans arrêt acheter des bouteilles d’eau pour éviter de tomber malade.
Cette pollution de l’eau est principalement due à l’Homme. Vous avez peut-être entendu parler il y a quelques temps de la pollution du Rhône au PCB, un élément chimique qui a été déversé par une usine. Cela est très mauvais pour la qualité de l’eau. Cela peut tuer les poissons (et si nous les mangeons, c’est mauvais pour nous), et les plantes et algues qu’il y a dans l’eau.
Et cela est encore plus dangereux quand ce sont les nappes phréatiques qui sont polluées car c’est principalement dans ces nappes (des sortes de lacs sous la terre) que nous puisons notre eau du robinet.
Là aussi les spécialistes essaient de protéger la qualité de l’eau, et des lois interdisent de rejeter des produits chimiques. Mais malheureusement de nombreux industriels ne respectent pas les lois et polluent l’eau, même si cela est mauvais pour l’environnement. A notre niveau, il faut simplement se dire que l’eau est très importante pour notre santé et que, par exemple, il ne faut jeter aucun déchet dedans.

Enfin, il y a la pollution du sol. Les pollutions les plus dangereuses sont dues aux activités humaines. Notamment en ville, près des usines ou dans les zones agricoles non biologiques.
Comme pour l’eau et l’atmosphère, c’est le rejet d’éléments non naturels dans le sol (plastique, canette, produits chimiques…) qui est mauvais. Cela est mauvais pour les plantes, les animaux qui mangent ces plantes, mais aussi pour les humains (car on mange des plantes, des animaux et on boit l’eau des nappes phréatiques).
Il y a encore quelques années, en France, on se préoccupait peu de la pollution du sol. Mais maintenant, les lois sont de plus en plus dures pour les pollueurs industriels. De votre côté, essayez de bien tout mettre dans les poubelles dédiées, ce n’est pas si compliqué. Sachez par exemple qu’il faut cinq ans pour qu’un chewing-gum se dégrade naturellement, et un à deux ans pour un mégot de cigarette. Et en plus, ce n’est pas très beau ces déchets par terre, non !? Allez, dites-le à tout le monde !

Mais il y a aussi d’autres pollutions :
-          sonore : par exemple quand on vit à côté d’un aéroport, c’est très désagréable et mauvais pour nos oreilles
-          électromagnétique : les ondes des Wi-fi, des portables surtout (les antennes relais),…
-          …

Voila pour ce chapitre sur les pollutions. On ne peut pas tout changer tout seul, évidemment. Mais on peut tous apporter notre petite pierre à l’édifice en respectant la nature et faisant quelques efforts tout simple ! La planète restera en bonne santé, et nous avec.

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06. L'ALBANIE ET LA GRECE (novembre)

Dans ce voyage on voulait bien sûr passer par des endroits magnifiques, juste pour en prendre pleins les yeux mais on voulait aussi découvrir de endroits dont on n’entend jamais parler. Et vous, vous avez déjà entendus parler de l’Albanie ? Eh bien nous non, ou très peu, et pourtant ce n’est pas bien loin de la France. On entend beaucoup plus parler de la Grèce par exemple, que nous avons traversée par la suite.

L’Albanie
Nous sommes restés une dizaine de jours en Albanie, notamment à Tirana la capitale, puis dans le sud, autour de Saranda. Ce pays n’est pas bien grand (environ deux fois plus petit que la Régino Rhône-Alpes) et a moins de trois millions d’habitants.
En arrivant depuis le Kosovo, nous avons constaté que le pays était un peu plus riche, mais quand même pas autant que la France. On constate cette pauvreté en voyant que les routes ne sont pas toutes en très bon état, beaucoup d’immeubles sont en (éternelle) construction, quelques enfants vivent dans la rue, et des gens sont obligés de faire les poubelles pour arriver à trouver de quoi vivre. Il y a des grands problèmes d’inégalités car certains ont de très grosses voitures très chères et d’autres ont de la peine à trouver à manger. Mais on trouve aussi cela en France.
Le peuple albanais a longtemps du lutter pour son indépendance. Comme ils étaient peu nombreux, ils ont souvent été envahis par les puissances voisines, comme les grecs, les romains, les slaves (russes) ou les ottomans (turcs). Néanmoins ils n’ont jamais arrêté de lutter pour avoir leur propre pays. D’ailleurs leur plus grand héros national (sa statue trône au centre de la place principale de Tirana) est un général de guerre qui n’a jamais abandonnée la lutte : le Général Skanderberg (16ème siècle).
Finalement, le pays s’est libéré en 1912, il n’a donc que 100 ans ! Suite à la seconde guerre mondiale,
Le pays a pris comme modèle de développement la Russie et la Chine.               Aujourd’hui l’Albanie cherche à ressembler aux pays de L’Union européenne.
Mais ce pays recèle aussi des trésors splendides : que ce soit des cités antiques (Butrint), des villages perdus (Berat, Qeparo) ou des sites naturels (les sources bleues : blue spring)

Quelques mots en Albanais (et c’est presque pareil au Kosovo voisin) :
Bonjour : Tung
Comment ça va ? si jeni ? (le j se prononce y)
Je vais bien, merci : mirë, faleminderit
Comment tu t’appelles ? si quheni ?
Je m’appelle : emri im është
Je t’aime : te dua

La Grèce.
Ce pays est bien plus connu que son voisin l’Albanie. Il est plus grand, environ ¼ de la France, plus peuplé (11 millions d’habitants) et plus riche. Mais il est surtout connu pour sa riche histoire.
En effet, pendant plusieurs siècles, la région a vu se développer une des civilisations les plus importantes de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, la civilisation occidentale (dont la France) s’inspire beaucoup des progrès qui ont eu lieu en Grèce durant cette période (environ entre 600 et 200 av. J.C.), que ce soit au niveau politique, philosophique, ou technique. Pour la politique, on retrouve par exemple certains principes de la démocratie et de la république ; le droit pour le peuple de choisir ses leaders ; ou encore la réglementation de la justice.
Cette période a vu naître de grands philosophes dont nous nous inspirons encore aujourd’hui. Par exemple Socrate, Platon ou Aristote. Il y a eu aussi Hippocrate qui a créé une médecine plus moderne qu’elle ne l’était alors, et qui a créé un serment que tous les médecins actuels doivent respecter (entre autres l’obligation de soigner un malade, quel que soit son origine ou sa religion). Les mathématiques et la compréhension de l’Univers ont fait de grandes avancées également lors de cette période.
Malgré le peu de moyens matériels qu’ils avaient, ils arrivaient à construire des bâtiments exceptionnels dont quelques un sont encore debout. Par exemple en Grèce, mais aussi en Turquie, nous avons visité de nombreux amphithéâtres (un peu comme à Fourvière). Déjà, ils sont très beaux, mais surtout ils ont une acoustique que l’on n’arrive que très difficilement à reproduire aujourd’hui. Même les spectateurs très éloignés de la scène pouvaient entendre parfaitement les acteurs.
Cette civilisation a régné sur une partie de la Méditerranée avant d’être dépassée par l’Empire Romain pendant plusieurs siècles.
Malgré son passé exceptionnel, le pays n’est devenu une démocratie qu’en 1974. Depuis, le pays se développe notamment avec le tourisme, les nombreux lieux historiques (datant de l’antiquité) rivalisant avec la beauté des sites naturels (notamment les îles).
Depuis deux ans on entend beaucoup parler de la Grèce, car ils subissent très durement une crise économique. On a pu constater en rencontrant la jeunesse de Thessalonique qu’effectivement les temps sont durs. Il est notamment difficile de trouver un travail, et les produits de bases (comme la nourriture) sont de plus en plus chers. Ces jeunes sont en colère car ils disent payer les erreurs des hommes politiques. Ils en ont marre et les manifestations sont leur seul moyen d’être entendus. Ils ne sont pas tous optimistes pour la suite mais ceux que l’on a rencontrés sont comme nous, ils essaient de bien vivre et de s’amuser, de profiter de la vie quoi !

Allez, quelques mots en grec, même si normalement il faudrait écrire dans l’alphabet grec, qui est complètement différent du notre.
Bonjour : kalimera
Comment ça va ? ti kanis ?
Je vais bien, merci : kala, efkharissto
Comment t’appelles-tu ?
Je m’appelle : me lene
Enchantée : hero poli

A bientôt pour la Turquie !

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05. L'ALIMENTATION (octobre)

Un peu d’histoire.
Nous avons besoin de nous alimenter pour avoir de l’énergie. Notre alimentation a évolué au fil des millénaires. Aux temps préhistoriques, les Hommes cueillaient, chassaient et péchaient. Lorsqu’ils ont pu maitriser le feu, ils ont cuit ces aliments. Petit à petit ils ont commencé à organiser la collecte de la nourriture : ils ont cultivé des plantes comme le blé, et ont domestiqué des animaux comme les bœufs. C’est la naissance de l’agriculture comme on la connait aujourd’hui.
Vers le moyen âge, l’agriculture s’organise de plus en plus, aidée notamment par les moulins qui aident à faire de la farine (et donc du pain !). Mais lorsque les étés sont trop secs ou les hivers trop froids, il est difficile de nourrir tout le monde et les famines sont régulières.
En 1492, les européens arrivent en Amérique et importent de nouvelles plantes (pommes de terre, tomate, haricot, maïs…) ; Ils diversifient aussi leur alimentation avec d’autres produits importés (cacao, café, sucre, fruits exotiques…).
Puis viennent les révolutions industrielles et le XXème siècle. L’agriculture se mécanise (avec les tracteurs notamment). Les engrais et les pesticides permettent d’augmenter la production, d’éviter les famines. Et les produits sont importés de très loin pour que les consommateurs mangent ce qu’ils veulent quand ils veulent. Ces aliments sont de plus en plus vendus sous emballages et donc de moins en moins frais.

L’alimentation aujourd’hui
Aujourd’hui, s’alimenter est devenu pour beaucoup d’occidentaux une activité comme une autre, alors que c’est fondamental pour notre corps. C’est indispensable à l’humain, encore plus que d’avoir un abri ou des vêtements.
Nous nous posons maintenant beaucoup de questions sur le système agricole actuel. Nous fonctionnons principalement avec l’agriculture intensive qui a des conséquences néfastes pour le milieu naturel dans lequel nous vivons : les sols sont de plus en plus pollués et pauvres, l’eau est polluée aussi, le nombre d’espèces animales et végétales diminuent. Et au bout de la chaine alimentaire, il y a nous, les humains ! Il y a aussi le développement des OGM (organisme génétiquement modifié) dont on ne connait pas vraiment les conséquences sur notre santé et celle de la planète. Ce sont des risques inutiles. En fait on ne prête pas assez attention à notre alimentation ; Il faut bien se dire que ce n’est pas une marchandise comme les autres.
Désormais, les politiques sont conscients des problèmes liés à cette agriculture intensive et des lois essaient de limiter l’utilisation de pesticides ou d’engrais chimiques, de revenir à une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Petit à petit l’agriculture biologique se développe. Elle est meilleure pour la nature et la santé. On en reparlera plus tard.

L’agriculture dans le monde, en France et à Lyon.
Toute la nourriture produite dans le monde permettrait de nourrir tous les habitants de la planète. Mais elle est mal répartie. Chez les occidentaux la nourriture n’est pas assez équilibrée (trop de graisses, de sucres, de produits chimiques) et il y a beaucoup de problèmes d’obésité. Dans les pays pauvres au contraire, environ un milliard de personnes ont des manques alimentaires. Durant notre voyage, nous voyons régulièrement des personnes chercher de la nourriture dans les poubelles. Cela montre qu’il y a un grave problème de répartition de la nourriture à l’échelle planétaire car il y a normalement de quoi nourrir tout le monde.
En France l’agriculture est très importante pour notre économie. Nous sommes le premier pays producteur en Europe. Mais paradoxalement, le nombre d’agriculteurs baisse. Ils ont des exploitations de plus en plus grandes à gérer, ce qui est très difficile pour eux. Il y aussi en France une grande utilisation des engrais chimiques et des pesticides. Et il n’y a pas du tout assez d’agriculture biologique, même si cela se développe un peu plus chaque année.
Un problème en France (comme dans le reste des pays riches) est que nous gaspillons beaucoup de nourriture (25% !) et qu’à côté de cela beaucoup de gens ont besoin de l’aide alimentaire car ils n’ont pas assez d’argent pour avoir une alimentation correcte.
Dans la région lyonnaise, il y a surtout de la viticulture et la production de lait. Mais là aussi il y a des inégalités car beaucoup de gens ont recours aux associations caritatives pour bien se nourrir.

Que ce soit à Lyon, en France ou dans le monde, il faut être conscient que la nourriture est très importante, c’est la base pour avoir plein d’énergie. Il faut donc essayer de bien manger et de ne pas gaspiller. Mais qu’est-ce que ça veut dire « bien manger » ? On verra ça une prochaine fois !

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04. LA CROATIE, LA BOSNIE-HERZÉGOVINE ET LE KOSOVO (octobre)

Depuis Ancône en Italie, nous avons prit un bateau et traversée la Mer Adriatique, qui est un petit bout de la Méditerranée. Nous avons accosté à Split en Croatie. En une vingtaine de jours nous avons parcouru la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo. Ces trois pays faisaient partis il y a encore quelques années de l’ex-Yougoslavie.

Au début des années 1990 il n’y avait qu’un seul pays : la Yougoslavie et sa capitale Belgrade (aujourd’hui capitale de la Serbie). Mais ce grand pays avait à l’intérieur des populations assez différentes avec leurs propres histoires et certaines voulaient leur indépendance. Il y a eu un conflit de plusieurs années, faisant des milliers de morts entre des peuples qui vivaient ensemble peu de temps auparavant. Les Nations Unis sont intervenues pour tenter d’abréger le conflit, et ont envoyé de nombreux Casques Bleus pour essayer de minimiser les combats. Le conflit a débouché en l’éclatement de l’ancienne Yougoslavie. De nombreux pays ont été crées : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine et dernièrement le Kosovo. Encore aujourd’hui des pays se créent (Soudan du sud), d’autres disparaissent (Tchécoslovaquie).
Aujourd’hui les relations sont plutôt bonnes entre ces pays même si il y a encore des problèmes diplomatiques, et des rancœurs existent encore entre les gens, surtout ceux qui ont connu la guerre. Mais aujourd’hui les nouvelles générations veulent passer à autre chose et elles s’entendent plutôt bien entre elles. Cependant, ces générations ne doivent pas et ne veulent pas oublier les horreurs de la guerre, car c’est en oubliant ce qui s’est passé que l’on recommence les mêmes erreurs.

La Croatie.
Ce pays très montagneux compte un peu plus de quatre millions d’habitants et est un peu plus grand que la Région Rhône-Alpes. Nous sommes restés sur la côte du pays, et en fait cela ressemble beaucoup à ce que l’on peut voir en Italie ou en France au bord de la mer. C’est vraiment très beau donc il y a beaucoup de sites à visiter ou simplement pour se reposer, comme les plages. Il y a beaucoup de touristes et cette région est assez riche. On a fait du cabotage, c’est-à-dire qu’on est passés d’île en île en bateau.
On a fini le séjour dans ce pays par la très belle ville de Dubrovnik, dans le sud du pays. Il y a un centre ville assez petit mais magnifique : les remparts sont très impressionnants, les pierres des maisons et du sol sont très claires, et en plus il y avait une très grosse ambiance car c’était pendant un match de la Croatie lors de l’Euro de foot. Et comme dans tous les pays de la région, les gens adorent le foot ! Cette ville a été reconstruite à l’identique après avoir été bombardée en 1992 lors de la guerre.

La Bosnie-Herzégovine.
C’est dans ce pays à peu aussi grand et aussi peuplé que la Croatie qu’on a vraiment fait une première étape dans notre tour du monde. En arrivant dans la ville de Mostar, on a eu l’impression de changer de continent. Contrairement à la région côtière (en Croatie), on a beaucoup plus ressenti les méfaits de la guerre. D’ailleurs c’est ce pays qui a été le plus touché. Mostar est très connue notamment pour son vieux pont qui sépare la ville en deux, un côté avec surtout des musulmans, et un autre côté avec surtout des chrétiens. Depuis des siècles cette ville était un véritable lien entre l’Occident chrétien et l’Orient musulman et les relations étaient assez bonnes. Il y avait une grande tolérance. Mais pendant la guerre, des affrontements ont eu lieu entre orthodoxes, catholiques et musulmans et le pont a même été bombardé. Ce dernier a été reconstruit comme avant. Aujourd’hui la ville vie en paix et le pont sert de plongeoir pour des jeunes, 28 mètres au dessus de la rivière.
Comme on vous le disait, cette ville (et la Bosnie en générale) a été un premier grand changement dans notre voyage car on constate encore beaucoup les conséquences de la guerre. De nombreux immeubles ont des traces de balles, et beaucoup n’ont pas encore été reconstruits. Il y a aussi une évolution dans la culture et l’architecture, notamment car il y a beaucoup de pratiquants musulmans, et on trouve donc des mosquées pas bien loin des églises dont nous sommes habitués à voir. Même les boutiques de souvenirs sont différentes, ce ne sont plus les mêmes petits objets qu’on trouve en Italie ou Croatie, on voit ici de la broderie fine, des couteaux, des sculptures orientales…

Le Kosovo.
Après nous être arrêtés à Sarajevo, nous avons filé au Kosovo, dans la ville de Peje (ça se prononce Péyé) à une heure de la capitale Pristina. Ce pays est le plus jeune pays d’Europe car il n’est indépendant que depuis 2008, après avoir été en guerre encore à la fin des années 1990 contre la Serbie. La domination de la Yougoslavie (puis de la Serbie) a été vraiment très dure, par exemple pendant 15 ans, l’école a été interdite pour tous les kosovars, ce qui pose encore aujourd’hui de grands problèmes d’illettrisme. En plus de ces difficultés, tous les pays du monde (comme la Chine et la Russie) ne l’ont pas reconnu encore comme nation indépendante. Des problèmes de politiques…
Le Kosovo est tout petit, il y a moins de deux millions d’habitant et n’est pas plus grand que deux départements français réunis. Il est encore en reconstruction après la guerre même si l’on voit beaucoup moins les conséquences sur les bâtiments. De nombreux kosovars vivent à l’étranger et envoient de l’argent dans leur pays de naissance pour l’aider à se développer économiquement. Comme la Bosnie, le Kosovo est assez pauvre, une bonne partie de la population vie avec peu de biens matériels, mais il n’y a pas beaucoup de misère, comme on peut le voir dans d’autres régions du monde (certains pays en Afrique ou Asie). Les kosovars voulaient leur indépendance car ils se sentent plus proches de l’Albanie voisine dont ils partagent la langue.

Nous ne connaissions presque rien de ces pays, on savait simplement qu’il y avait eu la guerre il y a quelques années de ça. Après les avoir parcourus, on a constaté que cette guerre est encore présente dans les esprits et sur les murs, mais on a surtout vu que les jeunes sont comme nous, qu’ils aspirent à faire la fête, à vivre heureux, et ont les mêmes joies et difficultés que nous. Nous pouvons dire maintenant qu’il n’y a pas que la guerre là-bas mais des gens qui vivent comme vous, comme nous.

Les langues.
En Croatie et Bosnie :
Bonjour : dober dan, ou bok (salut)
Ça va ? kako si
Bien, merci : dobro, hvala
Je m’appelle : ja ze zovem (le j se prononce y)
Enchantée : drago mi je

Au Kosovo : on verra avec le prochain article sur l’Albanie !

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03. LA GESTION DES DÉCHETS (septembre)

Dans tous les pays où nous passons, nous voyons beaucoup de détritus un peu de partout dans la nature. A Venise les canaux étaient plein de plastiques ; dans les sites naturels d’Albanie, il y avait des conserves et des papiers de partout ; sur la plus haute montagne d’Iran, le Damavand, il y avait des emballages plastiques tout autour du sentier. Et en France c’est un peu ça également, malgré toutes les poubelles.
Déjà, ce n’est pas joli tout ces déchets par terre, vous ne trouvez pas ? Ensuite, ce n’est pas respectueux de la nature, et enfin c’est très mauvais pour la santé de la planète et pour notre santé. On va vous expliquer tout ça.

Un peu d’histoire.
Depuis très longtemps, la nature gère et recycle elle-même ses déchets : les arbres et les plantes par exemple. Les hommes préhistoriques jetaient leurs restes de nourriture par terre et ils se décomposaient naturellement. Ils pratiquaient déjà le compost : les détritus de nourriture devenant de l’engrais naturel.
Les poubelles ont été créées par Eugène Poubelle à la fin du XIXème siècle. Car les gens jetaient tous leurs déchets dans la rue. Ils devaient donc tout mettre dans un récipient spécial. Mais ils n’avaient pas beaucoup à jeter car ils réutilisaient ou réparaient tout ou presque.
Au XXème siècle, avec l’industrialisation dans les pays riches on a pu accéder facilement aux produits comme l’électroménager, les voitures, les vêtements… et on a perdu l’habitude de les réparer ou de les réutiliser car c’est moins cher d’en racheter. Mais c’est une mauvaise habitude que les gens ont pris, car les déchets polluent.
Aujourd’hui, un français produit 1,3 kg de déchets ménagers par jour, un américain 2,5 kg. C’est beaucoup trop. Dans les pays en développement, il y a très peu de détritus car les gens ont peu à jeter. Mais ils sont très peu collectés donc la pollution est aussi est très forte.

Le problème.
Les déchets ménagers polluent ce qui est mauvais pour notre santé et celle de la planète.
-    car ils sont souvent brulés (de moins en moins dans les pays riches comme la France), et cela pollue l’air donc c’est mauvais pour notre corps.
-    car il faut consommer beaucoup d’énergie pour fabriquer ces produits qui deviendront des déchets.
-  car quand ils sont jetés dans la nature où dans l’eau, ils se mélangent avec le milieu et tuent des plantes, animaux ou abiment la qualité de l’eau.

Les solutions.
Heureusement, tous les problèmes ont leurs solutions. Les hommes se sont rendu compte petit à petit qu’il fallait gérer ces déchets. Il y a une règle très simple que tout le monde peut adopter : la règle des 3 R.
-  R comme Réduire : c’est-à-dire essayer de consommer moins de déchets. Par exemple au supermarché éviter de prendre plein de sacs plastiques pour simplement quelques achats.
-   R comme Réutiliser : ce n’est pas parce qu’un objet est un tout petit peu abimé qu’il n’est plus utilisable. Il ne faut pas tout jeter dès qu’il y a un petit problème. Et en plus ça coute beaucoup moins cher de réutiliser ces produits. Toujours au supermarché, réutilisez le sac que vous avez pris la semaine précédente, ça fonctionnera tout aussi bien vous verrez !
-    R comme Recycler : si l’objet arrive en fin de vie, qu’on ne peut vraiment plus l’utiliser, il faut essayer de le recycler, c’est-à-dire le transformer pour qu’il puisse servir de nouveau. Par exemple on peut faire fondre les bouteilles en verre pour en fabriquer de nouvelles. La même chose pour le papier. Vos cahiers sont-ils en papier recyclé ?

Dans la région lyonnaise.
Aujourd’hui dans la région lyonnaise (et donc à St-Priest), il existe des poubelles de tri. Vous avez normalement en bas de votre immeuble ou proche de votre maison une poubelle grise (pour les déchets ménagers) et une poubelle jaune (pour le papier, carton, certains plastiques, les conserves…). Et dans le quartier vous trouverez des points de récupération pour le verre, les piles, les ampoules basse-consommation ou encore les appareils électroménagers.
Cela demande un tout petit effort de faire le tri mais c’est très important pour la planète, et donc pour vous ! Car la planète est votre grande maison, il faut en prendre soin.

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02. L'ITALIE (septembre)

Nous avons passé environ une semaine, la première de notre voyage, en Italie. C’est un pays qui ressemble assez à la France, de par son histoire, sa langue, sa culture et son niveau de vie.
Que connaissez-vous de ce pays ? Les clichés sont bien sûr les pâtes, les pizzas et le foot ! On a bien profité de leur bonne nourriture mais heureusement il n’y a pas que ça !
Le pays a environ autant d’habitant que la France, soit 65 millions, mais est un peu plus petit. Il y a beaucoup de montagnes (notamment les Alpes dans toute la partie nord) et la mer méditerranée presque tout autour. Vous connaissez la capitale, les autres grandes villes sont Milan, Naples, Turin, Venise, Florence…

Comme le français, l’italien est une langue latine, il y a donc beaucoup de similitudes. Beaucoup de mots sont quasiment les mêmes, mais en italien on ajoute souvent une voyelle à la fin des mots : o, i, a, e. Et l’intonation est assez chantante, très mélodique. Voici quelques mots en italien :
Bonjour : buongiorno
Comment vas-tu ? come vai ?
Je vais bien, merci : va bene, gracie.
Comment t’appelles-tu ? Come ti chiami ? (Ch se prononce k)
Je m’appelle Mathieu : mi chiamo Mateo
Enchanté : incantato
Bon appétit ! buon appetito !
Je t’aime : ti amo !

Le pays est connu pour sa très riche histoire.
Il y a environ deux mille ans, une grande partie de l’Europe (et donc la France d’alors, la Gaule) était dominée par Rome. Le plus connu des généraux de l’époque était Jules César. Son fils adoptif est devenu le premier empereur romain. L’empire romain a régné pendant des siècles sur un territoire s’étendant du nord de l’Angleterre jusqu’à la Palestine actuelle et du Maroc jusqu’à la Germanie (Allemagne). Pendant près de deux siècles, la « paix romaine » a permis la diffusion du latin, des progrès techniques, du développement du commerce.
En 476, c’est la fin de l’Empire romain. Il est envahit par des peuples venus de l’Est. Ces derniers créent des royaumes. La Gaule devient le royaume des Francs avec Clovis comme chef. En Italie, le territoire est aussi divisé en de nombreux royaumes. Ces derniers se battent entre eux ou contre les puissances étrangères pour protéger ou étendre leurs territoires.
Plus tard, de grandes puissances commerciales maritimes s’organisent (ils faisaient des échangent avec toute la méditerranée et plus loin encore). Il y avait notamment la République de Venise, celle de Gènes, le royaume de Naples ou encore celui des Deux Siciles. Un des personnages très connu de cette époque fut Marco Polo (13ème siècle), qui rejoignit la Chine par la route de la Soie (la route que nous avons en partie emprunté avec notre Bestiole - notre mascotte).
Pendant cette période de conflits entre les provinces italiennes est né entre les 15ème et 17ème siècles un grand mouvement culturel : la Renaissance. Cette période a vu naître de grands inventeurs qui ont fait progresser rapidement les techniques et les arts. Les plus connus sont Leonard de Vinci, Michelangelo ou encore Botticelli. Une œuvre très connue encore aujourd’hui a été peinte à l’époque par Leonard de Vinci, et est exposé au musée du Louvre à Paris, c’est La Joconde.
L’Italie a mis encore de nombreuses années avant d’être unifiée. Il a fallu attendre les années 1860 pour que le pays trace (à peu près) les frontières qu’elle a aujourd’hui et porte le nom qu’on lui connaît. Un des personnages clés de cette unification fut le révolutionnaire Garibaldi.  

Lors de ce passage en Italie nous nous sommes arrêtés dans trois villes.
La première est Vérone, qui est très connue aujourd’hui car c’est dans cette ville que se tient l’histoire de Roméo et Juliette. Vous connaissez peut-être ce roman de Shakespeare, qui raconte l’amour impossible entre deux jeunes gens issus de familles ennemies. Nous avons visité la maison de Juliette, et son fameux balcon d’où elle écoutait Roméo lui dire des mots d’amour. D’ailleurs il y a sur les murs de la maison des milliers de mots d’amour de touristes… c’est beau et émouvant !
Puis nous sommes allés à Venise, qui est un archipel au large de la côte italienne, dans la mer Adriatique. Cette ville ressemble à un musée, tous les bâtiments ont des centaines d’années et sont chargés d’histoire. On a un peu l’impression d’être dans un autre temps, il y a quelques siècles. Il n’y a pas de voiture, tout le monde se déplace en gondole ou vaporetto (des bateaux qui font office de bus). Venise est très connue pour son festival en février où les gens arborent de grands costumes et des masques magnifiques. C’est aussi l’une des villes les plus touristiques au monde !
Puis nous nous sommes arrêtés à Ravenne. C’est la ville où il y a le plus de site classé (huit) par l’Unesco (une institution qui protège la culture et la nature à travers le monde), cela montre la beauté et la grande histoire de cette ville. On trouve notamment dans des églises des mosaïques qui ont plus de 1500 ans. Les couleurs sont encore en très bon état malgré tout ce temps. Cela montre qu’à l’époque il y avait de très bons artisans. Aujourd’hui, en dépit de toutes nos connaissances, nous n’arrivons pas à faire des constructions ou des œuvres d’arts qui durent si longtemps. On est trop pressés !
Voila pour ce petit voyage dans ce pays voisin qui est l’Italie ! Bientôt, les pays de l’ex-Yougoslavie !

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 01. BONJOUR LES ENFANTS ! (juin)

Voici un premier article qui présente notre projet de tour du monde et qui explique pourquoi nous souhaitons vous parler d’environnement et d’alimentation cette année.
Nous sommes partis fin mai, depuis Lyon et nous vous écrivons d’Iran, où nous sommes arrivés fin août. C’est notre neuvième pays après la France, l’Italie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, l’Albanie, la Grèce et la Turquie. Alors, ces capitales, vous les connaissez toutes ?

La France est un très beau pays, il y énormément de belles choses à voir mais on voulait voir un peu ce qu’il y avait chez nos voisins. On entend souvent parler à l’école et dans les journaux, de pays comme la Grèce, la Turquie, la Chine, l’Australie… mais on ne les connait pas vraiment car on n’y est jamais allés. Alors on a décidé de nous faire notre propre avis !
Pendant ce voyage, on a envie de rencontrer des locaux, pour ne pas rester simplement entre nous et pour essayer de connaitre un peu la vie de ces personnes. On s’est donc inscrit sur internet sur le site « couchsurfing » (allez, un peu d’anglais…). C’est un site d’échange qui permet de rencontrer des étrangers, de dormir chez eux, et de passer du temps avec eux.
Malheureusement, certaines personnes (en France et ailleurs) ont peur des gens différents, les étrangers par exemple. Mais en fait, les rencontrer permet de les connaître, et quand on les connait on se rend compte qu’ils nous ressemblent beaucoup. Nous aussi, dans ce voyage, on se rend compte que malgré nos différences, nous faisons tous partis de la même planète. Et qu’au fond, on n’est pas si différents de ces étrangers.
Pendant notre tour du monde, en plus de voir comment vivent les locaux, nous visitons aussi de nombreux sites qui font partis de l’Histoire des pays que nous traversons. Par exemple les sites antiques en Grèce ou en Turquie, ou Venise en Italie. Nous passons également par certains lieux naturels magnifiques, simplement pour voir ces beaux paysages, comme la Cappadoce, en Turquie.

Pourquoi voulons-nous vous parler d’environnement. Déjà, selon vous, qu’est-ce que l’environnement ? Des idées ? C’est le milieu dans lequel un organisme évolue. Par exemple, nous les humains, vivons sur la Terre. Quand on parle d’environnement, on évoque souvent la terre, l’eau, l’air, les ressources naturelles, la faune et la flore. Vous entendez souvent dire qu’il faut respecter l’environnement. Cela concerne donc tous ces éléments naturels autour de nous. Mais on ne doit pas oublier que l’Homme est un élément naturel presque comme les autres, nous faisons aussi partis de l’environnement.
Nous souhaitons vous parler de l’environnement car aujourd’hui il est maltraité. La planète en générale, est maltraitée. Et la majorité de ces problèmes sont dus aux actions de l’Homme qui ne respecte pas le milieu dans lequel il vit depuis des millénaires. Par exemple, de nombreuses espèces d’animaux et de végétaux disparaissent, des rivières sont polluées, l’air dans les grandes villes n’est pas sain à respirer. Et depuis quelques décennies, il y a de mauvaises conséquences sur les humains (des maladies par exemples). Donc si on respecte l’environnement, on respecte aussi les humains.
La bonne nouvelle c’est qu’il y a des solutions ! Et plus il y aura de gens qui appliqueront ces solutions, plus l’environnement sera préservée. La première étape est de connaître les problèmes. On va donc tacher de vous les présenter tout au long de l’année scolaire. Et la seconde étape est de faire le maximum pour appliquer les remèdes, à votre niveau ! On va aussi vous aider ! Seuls, on ne pourra pas tout changer, mais si tout le monde s’y met, les résultats seront très bons !

Pendant ce voyage nous souhaitons vous parler également de l’alimentation. Aujourd’hui, se nourrir est une activité presque comme une autre. Souvent, les adultes mangent très vite, et les aliments ne sont pas toujours de bonne qualité. Or, on oublie que l’alimentation est très importante pour l’Homme, comme le fait d’avoir un toit pour dormir ou des habits pour s’habiller. Bien se nourrir fait partie de la base pour bien vivre !
Nous traversons de nombreux pays avec des habitudes alimentaires différentes de la France. Mais l’objectif est le même pour tous les habitants de ces pays : se procurer assez d’énergie pour que le corps soit en forme !
En plus de vous raconter un peu ce que mangent les gens dans ces pays, nous vous parlerons des besoins de notre corps en nourriture, de l’alimentation biologique, des inégalités dans le monde…

On n’oubliera pas non plus, dans chaque pays que nous traversons, de vous parler un peu de la région, de son histoire, de sa géographie, de sa population… Avec les photos que nous vous envoyons, vous vous imaginerez un peu mieux où nous sommes.

A bientôt !

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Mai 2012

Afin de donner un peu plus de sens à notre voyage, nous avons souhaité partager et transmettre un peu de nos expériences, en nous adressant aux plus jeunes. Nous allons ainsi, pendant ce tour du monde, être associés à l'école primaire Jules Ferry de Saint-Priest, dans l'agglomération lyonnaise. Plusieurs classes allant du CP au CM suivront notre périple !
Ce projet a plusieurs objectifs :
  • faire "voyager" les enfants à travers nos récits, le suivi sur la carte, les photos, les échanges avec les professeurs 
  • leur faire découvrir des pays lointains, avec des conditions de vie, des coutumes, des façons de penser différentes des leurs
  • les sensibiliser à la préservation de l'environnement (et à l'alimentation), en tentant de rapprocher le global (les pays visités) et le local (la région lyonnaise)
Nous avons rencontré les élèves et les professeurs fin mars à Saint-Priest. Si les adultes étaient enchantés à l'idée de nous suivre, que dire des enfants ! Les questions ont fusé et on aurait pu rester toute la journée dans la classe ou le gymnase à répondre aux interrogations des élèves... Des questions étranges mais aussi très pertinentes, par exemple :
- comment saurez-vous que vous êtes dans un nouveau pays ?
- allez-vous fêter vos anniversaires ?
- vous allez traverser la mer à la nage ?
- comment vous allez faire pour l'argent ?



Des élèves attentifs

Sur une idée originale de nos amis globe-trotter Pierro et Martin, nous avons amené un sac à dos "prêt à partir" pour le montrer aux enfants. Bon, certains doivent encore prendre quelques centimètres et quelques kilos avant de partir à l'aventure (oui, le sac est plus grand que certains élèves). Si les CP et CE1 s’interrogeaient de l'intérêt d'emmener un fer à repasser, les grands nous ont conseillé de le laisser à la maison. De même, avec leurs conseils avisés, on laissera les lunettes de ski et on prendra plutôt des lunettes de soleil. Et une brosse à dent par la même occasion, ça ne semble pas trop lourd.


Un tour du monde sur le dos !


Les enfants, on essaiera d'être bien présents et de vous faire un petit coucou de temps à autre ! D'ici là, révisez bien vos pays et vos capitales !

2 commentaires:

  1. aah trop chou les marmots ! trop marrantes leurs questions ^^ (what?! vous n'aviez pas pensé à la brosse à dents ?! ^^) Bisous !

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