24 nov. 2012


Il était une fois…

Le centre du monde. Les anciens l’appelaient ainsi. Ils venaient de traverser l’un des berceaux de la civilisation. L’Iran, le pays des aryens. Patronyme dévoyée par la folie de quelque uns au cours du 20ème siècle.
La nuit était tombée depuis plusieurs heures et pourtant la chaleur étouffante régnait partout dans la ville. L’air marin du golfe persique tout proche n’y changeait rien. Les sols alentours étaient nus. La salinité des terrains rendait difficile les cultures. Les rues de Bandar Abbas étaient sales, l’odeur des déchets remontait aux narines de Xerxès. Il trainait une vilaine grippe depuis qu’ils avaient quittés Yazd avec Darius. Voilà plusieurs jours qu’il voulait laisser quelques traces écrites de leur périple à travers l’ancienne Perse. Il aurait bien aimé transcrire toutes ses idées dans la langue originelle des iraniens : le cunéiforme, mais il ne connaissait ni cette dernière ni l’alphabet actuel hérité de la domination arabe.
Avec Darius, il avait trouvé refuge dans un hôtel local climatisé à l’excès comme tous les endroits ici. Ils attendaient leur train pour remonter sur Téhéran et rejoindre leurs amis. Xerxès avait du temps. Du temps pour se souvenir… Esfahan…Shiraz…Yazd… les îles du golfe persique (Hormoz et Qeshm).

Il fallait bien quitter Téhéran un jour. Darius et Xerxès avaient pris le mode de transport le plus économique et aussi le plus fantasque pour deux jeunes avides de rencontres. A bord du train, la nuit ne fut pas des plus agréables. La peur du déraillement était sans cesse présente. Au petit matin, la fatigue ne les cloua pas pour se lancer dans une visite effrénée d’un des joyaux de la Perse antique, Esfahan. Ville plus que millénaire, considérée comme une des plus belles cités du monde islamique. La place principale, l’Imam square est un ancien terrain dédié aux matchs de Polo. Aujourd’hui elle est bordée par l’Ali Qapu palace, la mosquée de l’Imam et son dôme aux mosaïques bleues qui rappellent qu’elle est réservée aux hommes. Plus loin la mosquée Sheikh Khaneh Sonnati contraste avec son dôme et ses mosaïques marron. Elle n’est plus utilisée ; elle était réservée aux femmes.
La place est immense. Les soirs, particulièrement pour la fin de semaine (jeudi et vendredi), les gens pique-niquent. On entend les conversations monter, Les lumières habillent les bâtiments. Ces derniers offrent leur meilleur profil aux yeux de tous.

Si-o-se bridge, Esfahan. Rivière à sec pour la construction du métro

Plus tard Darius et Xerxès se perdirent dans les tréfonds du Bazar. Revivant le passé glorieux des routes de la soie à travers les anciens caravansérails. Ces places centrales incrustées dans le bazar pour accueillir les chameliers et leurs montures. Stocker les marchandises avant leur vente.
Encore deux édifices incroyables de par leur esthétique : La Mosquée de Jameh, la plus grande d’Iran. 800 ans d’âge et un ravissement pour les amateurs d’architecture et de sculpture en stuc. Sorte de plâtre composite. Le temps chaud et sec permet aux œuvres de résister au temps.
Sur le retour, Darius et Xerxès prirent le temps du thé avec des ouvriers au milieu de la cour de la Mosquée d’Hakim. La plus vieille d’Esfahan. Personne à part eux. Ils ne parlaient pas Farsi mais ils se firent comprendre aisément quand une envie des plus pressantes se fit sentir au niveau du bas-ventre. Ici la brique est le matériau utilisé pour toutes les constructions.
Ils passèrent trois jours merveilleux et plein de surprises à Esfahan. Leur hôte, Javad, était de l’espèce des couillons (apparu en même temps que l’humanité elle-même). Ce qui leur allait parfaitement. Il leur fit goûter au folklore local à travers une soirée virile. Il avait mille histoires à propos des 800 invités qu’il avait déjà logés.
Avant de quitter la ville, ils profitèrent des vélos mis à disposition gratuitement par les autorités. Du carton-pâte monté sur roue qui offraient l’opportunité de se remplir les poumons de cet air si particulier des villes iraniennes. Un mélange de méthane et de CO2 dosé à souhait. Quand la mort vous va si bien, ne pensez plus au lendemain.
Plus au sud, vers le cœur de l’ancienne Perse. Shiraz et la cité antique de Persépolis (Takht-e Jamshid). Les deux villes se ressemblent. Perchées à environ 1600m sur des hauts plateaux semi-désertiques. Même passé glorieux, même population, environ deux millions d’âmes. Des montagnes jeunes de type alpin se dressent tout autour. Les voitures stressantes ont remplacé la douceur lancinante des dromadaires. Maryam et Albi ont accueillit Darius et Xerxès dans une période difficile pour eux mais leur hospitalité n’avait d’égale que la splendeur de Persépolis.

Tombe royale (petit modèle) à Persepolis

Cette ancienne cité symbole de la gloire des Achéménides. Un des hauts lieux de pèlerinage du zoroastrianisme, la religion historique des iraniens. Darius et Xerxès ignoraient quasiment tout de cette culture avant de se rendre sur le site antique. Ils apprirent que beaucoup des iraniens ne soutiennent pas le gouvernement actuel car il est héritier des arabo-musulmans qui ont conquis la Perse à partir du 7ème siècle. Tout les sépare, la langue, la religion, l’écriture. Les aléas de l’histoire les ont confrontés. Aujourd’hui ce passé est idéalisé, revendiqué et sert de base aux contestations anti-régime. Pourtant la religion zoroastrianiste compte moins de 200 000 adeptes dans le monde. En Iran le centre le plus actif est à Yazd. Plus tard dans la journée, Darius et Xerxès devaient apprendre l’origine de leurs propres noms ! Illustres rois de l’époque Achéménide. Ils eurent droit à des funérailles somptueuses et leurs tombeaux furent érigés dans la roche. Splendides édifices qui rappellent Petra en Jordanie. Un temple du soleil se situe juste en face des tombes des rois. Ces temples faisaient partie intégrante du zoroastrianisme. Les croyants devaient prier Ahura Mazda en direction de la lumière. La seule que les anciens contrôlaient était le feu. Des temples furent créés pour garder le feu éternellement.

Un bon' ap' à Shiraz

Le séjour de Darius et Xerxès à Shiraz leur offrit l’opportunité de rencontres folkloriques. La jeune Maryam, actrice révélée avec le film Blanche-neige où elle interprète la méchante qui demande à son miroir « miroir mon beau miroir qui a le plus beau nez de la création ».  Son mari Albi, talonneur moderne, vif et racé, dur sur l’homme (surtout sur la secrétaire), habile de ses mains que Maryam dit incroyablement baladeuses. Un jour, Xerxès eut un moment de doute quand il se retrouva seul avec un autochtone arrogant. Pro-gouvernemental, il transpirait la haine par tous ses pores. Une seule valeur prenait forme dans son discours : l’argent.
Il était temps de changer d’air.
Yazd est renommée pour être une des plus vieilles cités au monde. Située sur les hauts plateaux désertiques, elle est balayée régulièrement par les tourbillons de sable qui soufflent du désert voisin et lui rappelle la dureté des lieux pour l’Homme. Pourtant Darius et Xerxès connaissaient le passé glorieux de la ville situé sur les routes de la soie. Leur illustre ancêtre Marco Polo avait décrit le vieux centre comme l’une des merveilles de ce monde. Et Allah sait que Marco il en a vu des bordels… euh des bazars.
A leur arrivée, Darius et Xerxès ont retrouvés leurs amis de Téhéran descendus spécialement pour le week-end saint. L’ambiance prenait une toute autre saveur avec Grogol, Sohrab, Mahdi et Farzaneh. Ce fut deux jours hors du temps. Yazd est un magnifique voyage temporel baigné de mysticisme. La vieille ville est un exemple d’adaptation aux contraintes de l’environnement. Les maisons étaient  (sont) construites avec un mélange de paille et d’argile afin de maintenir la fraîcheur intérieur. Nombreuses sont les structures souterraines qui servent de refuge au moment des grandes chaleurs. Des mini-patios où serpentent des canaux encore usités. Maintenir des températures raisonnables était un leitmotiv si puissant à l’époque que la ville de Yazd est connu pour sa forêt de Badgirs. Des tours captant la moindre brise d’air. Le fonctionnement est basé sur les pressions atmosphériques. L’air chaud est capté, se refroidissant dans la structure, il se fait plus lourd et donc chute à l’intérieur alimentant les différentes pièces raccordées à la tour principale. Un système complètement naturel de climatisation.  
Darius et Xerxès étaient également très surpris par la sobriété extérieure qui contrastait avec le luxe et l’opulence des intérieurs. Des miroirs partout y compris dans les chambres à coucher aux quatre coins. Xerxès a bien essayé d’y voir des pratiques liées à la chaire. Grogol ne lui a guère laissé loisir d’exercer ses talents de bouffon. Le travail du verre ainsi que les bassins étaient des marques de richesse.  
L’eau, dans ces milieux, décide de l’implantation des hommes. Trouver de l’eau dans les déserts est chose aisée pour celui qui sait manier une pelle. De nombreux oasis sont visibles dans les alentours de Yazd. Tous ont un système d’irrigation traditionnel appelé Qanat. Le fonctionnement est déterminé par la gravité.
Les journées étaient riches d’enseignement pour Darius et Xerxès surtout auprès de leurs amis, véritables puits de science. Mais la chaleur mettait les corps à rude épreuve. Après de longues heures passées à parcourir la ville, les soirées étaient consacrées au perfectionnement de l’art du Backgammon.

Petit-déj local

Une fois, Darius, terrassé par la fatigue et une mauvaise fièvre, avait du renoncer à participer à des festivités chez des amis de Grogol et Sohrab. Xerxès fut de nouveau frappé par l’hospitalité spontanée et sans autre intention que de satisfaire et de prendre soin de l’invité. Il lui fut impossible de fournir la moindre aide. Ses hôtes la refusant à chaque fois.              Il interrogea les locaux sur ces traditions. On lui répondit que c’était comme ça. Au cours de la soirée, Xerxès était affable, la marée basse guettait son gosier. On lui apporta de l’eau sans qu’il n’ait même formulé une demande. On lui dit qu’en Iran, l’hôte doit deviner les souhaits de ses invités avant même qu’ils les aient exprimés. Xerxès tenait enfin une bonne occasion de prouver la duperie. Voilà des jours qu’il souhaitait des filles et de l’or dans un bol (pratique encore très courante dans certains mariages ; spécialement dans le sud où la famille du marié apporte un bol d’or à la future femme). Néanmoins, la soirée fut un ravissement pour les papilles : du poulet fesenjun sauce grenade et noix, des dattes confites, du riz au safran et aux raisins, des confits d’aubergines épicées. Les mignardises accompagnant le thé parachevaient ce festin. De retour à notre chaumière, l’entrée dans le domaine des songes se fit au son des trompettes nasales de Darius livré à Morphée depuis des lustres.
Tôt le lendemain, toute la troupe d’amis s’enfonça un peu plus dans le désert en direction de la cité sainte des zoroastrianistes : Chak chak. Il y avait plusieurs jours que Xerxès avait réclamé du désert à son compagnon de voyage. Le voilà qu’il était dans ce territoire de, et pour, solitaires. On est seul dans le désert et pourtant on ne l’est pas. Un désert est rempli d’énergie, de forces qui se développent à des niveaux incommensurables. On vient dans le désert pour essayer de capter ces choses là. C’est dans le désert qu’on devient croyant et connecté avec l’ensemble de l’univers. C’est l’histoire d’une poussière qui vibre, vibre jusqu’à exploser et donner un souffle vital à une matière encore inerte.
Sur la route Xerxès ne doutait plus. Les trois grandes religions monothéistes étaient nées dans des zones désertiques. Dans le désert on ne peut que croire à l’existence du monde car il y a de la place pour ça. Ici rien n’est saturé. Les éléments fusionnent harmonieusement. L’humain faut partie d’un espace-temps qu’il ne cherche pas à contrôler ; Il veut simplement pouvoir en toucher sa substantielle moelle pour ne serait-ce qu’un instant s’améliorer.
Le site de Chak chak s’inscrivait dans cette vision. La légende veut qu’une princesse perse ait fuit les persécutions arabes. Elle eut trouvé ce site à flanc de montagne pour y installer un lieu saint. Ici cohabitent la terre, l’eau, le feu, l’air et le cinquième élément (sauf qu’il a plutôt du poil aux pattes et une bonne beubar dans ce film). Un moment magique. Au pied du site, une caravane des temps modernes s’installe pour la nuit. Des barbares venus des forêts humides de Germanie. Pas de carpettes persiennes ni de dromadaires ici mais plutôt du combi BMW et mercedes-benz high-tech équipés avec les dernières gazinières à la mode. Des teutons au pays des aryens. Grinçante symbolique. Une espèce de retour aux sources (ouh ! c’est limite ça). Le Désert et sa spiritualité.
Notre retour sur Yazd nous a fait goûter aux caprices climatiques de ce territoire si particulier qui souffle le chaud mais aussi le froid la nuit venue.
Le jour suivant, Darius et Xerxès devaient végéter seuls dans la ville de Yazd alors prise dans une fine tempête de sable. Leurs amis étaient remontés sur Téhéran. Eux avaient décidé de redescendre dans le sud, près du Golfe Persique.
Trois heures qu’il essayait de trouver le sommeil mais l’insoutenable odeur de pétrole l’en empêchait. Son nez le faisait souffrir. Il avait de la fièvre. A son tour il tombait malade. Le trajet en bus fut une fois de plus une corvée tant pour les corps que pour les nerfs.
L’arrivée à Bandar Abbas rappela à Xerxès la première fois qu’il posa le sol sur son île guadeloupéenne. Une chaleur d’Hammam l’enveloppait. Soudain un avion passe, un mig 28, de cap sud. Vers la Syrie se dirent-ils ? Personne ne sait et tout le monde sait. Le gouvernement iranien supporte la clique de Bachar. A quand l’envoi du champignon 235 ?
La venue de nos deux compagnons dans l’extrême sud bouillonnant de l’Iran était motivée par l’attrait de deux îles au large des côtes perses : Hormoz et Qeshm.
Au petit matin, le soleil était déjà haut. Leurs visages étaient harcelés par l’astre mais la fraîcheur de la brise rendit la traversée plus agréable. Sur le bateau qui les emmenait sur Hormoz, ils firent la connaissance du seul scientifique de l’île. En poste ici en tant que géologue et océanographe. Ce fut une véritable chance pour eux. Il possédait une voiture et leur proposa de faire un tour sur l’île. Quelle découverte ! Une merveille géologique que cet ancien comptoir portugais. Un ensemble de couleurs ahurissant. Néanmoins la vie était rude ici. Six mille âmes réduites à une seule activité, la pêche. Darius et Xerxès étaient frappés par la désolation ambiante comme si le souffle de l’apocalypse été déjà passé ici.  L’interprète des pierres qui les accompagnait leur fit découvrir des noms autant exotiques et variés : lemonite, riolite, pyrite, soufre… Plus tard ils devaient rejoindre l’ancien complexe portugais et voir deux curieux édifices : une église enterré et construite en corail pour filtrer l’humidité ainsi qu’une citerne du même bâti où régnait une chaleur de hammam. Une contenance impressionnante. Les quelques jours de pluie assuraient de l’eau pour le reste de l’année où les températures atteignent 50°c. L’eau de pluie était filtrée par la construction en corail. La simplicité des génies, encore une fois.

Chaleurs persiques, mais shorts interdits

Le lendemain Darius et Xerxès se rendirent sur Qeshm. Plus grande, plus active du moins la ville du même nom où les bateaux venus du continent débarquent son lot de curieux. Mais le temps semble s’être arrêté également. De nombreux projets de construction à visée touristique restent inertes, à l’abandon. Passés la ville principale. Le désert et rien que le désert interrompu par les traversées de dromadaires. Quelques villages cassent le vide sablonneux et rocheux qui les entoure. Parfois au détour d’une rue, une femme avec un long niqab coloré et un curieux masque coloré en forme de bec d’aigle qui recouvre le visage. Habit traditionnel dans le sud.
Lors de leur séjour sur cette île, Darius et Xerxès ont pu rencontrer des gens venus comme eux de contrées lointaines : camerounais, philippins, ouzbèks. Tous avaient immigrés dans la Dubaï voisine en quête d’une vie meilleure. Tous attendaient de nouveau le renouvellement de leur visa pour y retourner. Pour certains c’est le paradis pour d’autres une nécessité. Pour Darius et Xerxès c’était l’occasion de toucher du doigt et de vivre pour quelques instants l’histoire de ces migrants que l’on voit en permanence au journal de 20 heures. Le jour d’après ils partagèrent une journée à travers l’île avec l’un d’entre eux, Sami. Il a quitté Douala depuis deux ans, il rêve de devenir footballeur. Il n’aime pas Dubaï. Il nous explique que certaines des filles de l’hôtel attendent aussi une nouvelle autorisation de travail afin d’exercer un vieux métier, un très vieux métier.
Pendant une journée, néanmoins, ils oublièrent tout et se laissèrent subjuguer par les mille trésors de Qeshm. Des canyons creusés par l’eau et la force des vents à la plus grande grotte de sel du monde. En chemin ils burent pour la première fois de leur vie l’eau pure d’un puits, partagèrent des dattes et des noix avec une famille sur les hauteurs de Laft. Ce village aux confins de l’île proche de la mangrove. Célèbre pour ses fabriques de bateaux traditionnels en bois. Ils goutèrent aux délices d’un bain dans le golfe persique. Au loin des tortues osaient parfois sortirent la tête. Plus tard ils devaient traverser la mangrove, observer des pêcheurs de crevette dans leurs manœuvres. Xerxès eut même un moment de nostalgie quand il découvrit que les locaux aimaient à s’adonner aux dominos. Une journée chaude qui se terminait par un des plus beaux couchers de soleil, les badgirs de Laft apportaient maintenant la fraîcheur pour la nuit. Darius et Xerxès devaient passer une journée de plus à Bandar-Abbas avant de retrouver d’anciens compagnons : Paykan, Saba Seipa et Peugeot 206. 
Ils étaient maintenant à bord du train qu’ils les ramèneraient à la capitale. La traversée des steppes désertiques au coucher était une invitation à la rêverie. Alors Xerxès rêvait que ce pays puisse resplendir de nouveau. Faire oublier ses paradoxes actuels qui nourrissent chaque jour l’actualité des médias du monde entier. Un pays qui subit un embargo international dont les premières victimes sont les populations les plus pauvres. Un paradoxe pensa-t-il quand on sait que l’Iran est la 18ème puissance économique mondiale et qu’il possède les 2èmes stocks de pétrole et de gaz du monde entre autres. Une culture multimillénaire. Un peuple parmi les plus brillants et hospitaliers du monde moderne. Des nez et des seins refaits à chaque coin de rue. Que demande le peuple si ce n’est des vacances pour venir en Iran…

Le fun de la semaine : Les histoires de Javad, notre hôte à Esfahan. Ses déboires avec notamment deux allemands : un néonazi et un journaliste. Le premier était une espèce de morceau de vandale à la recherche d’une iranienne. Le second est l’auteur d’un article sur l’Iran moderne avec comme témoin privilégié Javad. Ce dernier ne s’est pas méfié quand le journaliste lui a envoyé le lien (en allemand de l’article qui était paru dans le Zeitung). Tout a commencé à se noircir quand Javad a réussi à se faire traduire l’article en question. Rien que le titre « nous ne sommes pas tous comme ces putains de mollahs » juste en dessous une photo de Javad avec sa moto. Javad a commencé à paniquer réellement quand l’intelligence service iranienne a appelé chez lui, le priant de venir au poste. Heureusement pour lui un ami d’un ami d’un ami de son oncle était en cheville avec le chef de la police à Téhéran. Les choses se sont tassées. Enfin manière de dire…
La pompe à vélo : On est à Shiraz en train de se balader avec le Benj’ quand un local nous aborde. Au bout de quelques minutes il devient un peu lourd. Benj’ préfère rentrer au Couch, moi je voulais visiter une mosquée pas loin mais le mec me colle aux basques et il parle, il commence à être hyper méprisant, insulte la France, parle que d’argent et me reproche d’être une espèce d’impie qui met le souk dans son pays. Bref mauvais délire surtout qu’il allait à la même mosquée que moi. Dans ces cas là il vaut mieux prendre une bonne bouffée d’oxygène et se dire que des mosquées on en verra d’autres. Comme quoi, il y a aussi quelques fanatiques…
Le frelon d’or : De loin, les deux jours à Qeshm avec notre taxi-driver, un morceau de couillon et Sami le camerounais. Deux journées inoubliables. Si vous avez l’occasion de passer dans le coin prenez le temps d’un stop.   

Charpi

PS musical de Charpipo : Blue drag, de Django Reinhardt (oui messieurs dames, le Charpi se manouchise :-)
PS musical de Benjo : Freely, de Devendra Banhart

23 nov. 2012



Test. Il y a un problème pour les abonnés du blog, on va essayer de le corriger. Entre temps, venez voir le blog plutôt que d'attendre les mails... désolé. D'ailleurs si quelqu'un si connait en Blogspot, il est bienvenu pour nous aider :-)

14 nov. 2012


L’interro de TeD

For english readers, go below !

Mesdames et messieurs bonsoir, ladies and gentlemen, salam.
Voila quelques temps qu’on se ballade par monts et par vaux. Déjà onze pays et certains nous lisent encore. Vous nous avez bien suivis ? C’est sûr ? Non parce que cette fois-ci c’est à vous de bosser ! On en a marre de cette paperasse, de ces ordis turcs et farsi où l’on ne comprend rien aux claviers.
On vous a donc réuni vingt questions sur ces premiers mois de voyage pour savoir si vous êtes bien présents.
Mais rassurez-vous, pour vous, le jeu en vaut la chandelle ! Eh oui, les cinq premiers à nous répondre correctement auront le droit de nous donner un gage, une mission, une connerie à faire.
Deux règles :
-      On a écrit les cinq premiers, mais c’est pour le principe. Déjà, bonne chance pour répondre aux questions, mais ne vous en faites pas on sera indulgents sur certaines. On choisira peut-être des gages ou missions qu’on trouve sympa, comme ça, à notre bon vouloir. Oui, c’est unfair mais c’est comme ça.
-     Les gages irréalisables (gravir l’Everest), et salasses (…) seront refusés par le comité de censure de TeD. Restez raisonnables (vous l’aurez compris, cela ne s’adresse qu’à quelques uns).
Pour jouer, renvoyer un mail à touretdetours2012@gmail.com Attention il peut y avoir plusieurs réponses par question.
On vous communiquera les réponses, les résultats et les missions dans un prochain post.
A vos marques, Prêt, Feu, Cartouche !

  1. Quel est le leader religieux de l’Iran aujourd’hui ?
A.      L’Ayatollah Khomeni
B.      L’Ayatollah Gros Minet
C.      L’Ayatollah Khameni
D.      L’Ayatollah tes conneries

  1. Quelle est la capitale de la Turquie ?
A.      Trabzonspor
B.      Istanbul
C.      Ankara
D.      Cluses

Добавьте подпись

  1. Que signifie l’expression « Eh oh, on n’est pas au Kosovo là ! » ?
A.      Calme ta joie
B.      Range ta chambre
C.      Réponse C
D.      Aucune de ces réponses, on n’est plus trop sûr après notre passage

  1. A quelle altitude se situe le Mont Damavand (Iran) ?
A.      4810 m
B.      8848 m
C.      86 m
D.      5671 m

  1. Quelles sont les couleurs du drapeau croate ?
A.      Rouge et rouge
B.      Pourpre et bordeaux
C.      Blanc, rouge et bleu
D.      Jaune, violet, guimauve, azur, noir, gris

  1. Quelle est la dernière voiture à la mode en Iran ?
A.      La Peugeot Divist-o-Shish (Deux-cent six)
B.      La Samand Paykan
C.      Le pouss-pouss
D.      La Saba Saipa

  1. Quelle est la chanteuse française ultra à la mode dans tous les pays que nous avons traversé ?
A.      Zazie
B.      Rika Zaraï
C.      Zaz
D.      Zizou

  1. Quelle est la principale particularité de Mostar, en Bosnie-Herzégovine ?
A.      Ces kebaps sont connus à travers toute l’ex-Yougoslavie
B.      Un pont relie depuis des siècles l’Orient musulman et l’Occident Chrétien
C.      Les avis de décès sont affichés dans la rue, chaque communauté ayant sa couleur d’affiche
D.      Son centre est classé par l’Unesco

  1. Quel le nom de notre fidèle mascotte ?
A.      86 forever
B.      La Vache qui rit
C.      La Bestiole
D.      The Beast

  1. Ceci n’est pas une question : citez les noms de 5 personnes avec qui l’on a voyagé
-         

  1. Quels pays avons-nous traversé ?
-         

  1. Qu’est-ce qui est plus fort qu’un turc ?
A.      Deux turcs
B.      Une armée de grecs, bien que cela dépende des époques et des batailles
C.      Des kurdes qui ont de la suite dans les idées
D.      Un gouvernement qui se fout de chacun de ces turcs

  1. A côté d’un pilote iranien, Sebastien Loeb est :
A.      Un joueur de Backgammon
B.      Un agent de La Poste (avec tout le respect dévolu à cette profession bien sûr, cliquez ici)
C.      Un pilote de Kart
D.      Le copilote

  1. Quel est le nom du héros albanais, que l’on trouve notamment sur son fier destrier sur la place centrale de Tirana ?
A.      Carlsberg
B.      Loric Cana
C.      Ravensburger
D.      Skanderberg

  1. Quels sont les deux pays (sur cinq) du conseil de sécurité de l’ONU qui n’ont toujours pas reconnu la souveraineté du Kosovo ?
A.      La Chine et la Grande-Bretagne
B.      Les USA et la Grande-Bretagne
C.      La Chine et la Russie
D.      La France et les USA

  1. Mange-t-on du jambon en Turquie et en Iran ?
A.      Non car ce sont des pays à forte majorité musulmane
B.      Oui, pourquoi pas ?!
C.      Oui car le jambon n’est pas fait qu’à base de porc
D.      C’est quoi cette question ?!

So easy !

  1. Combien y a-t-il d’heure de différence entre Lyon 7 et Tehran ?
A.      2 h
B.      2 h 30
C.      3 h
D.      3 h 30

  1. Dans quel sens s’écrit le farsi ?
A.      Dans le sens des aiguilles d’une montre
B.      De gauche à droite
C.      De droite à gauche
D.      De haut en bas

  1. D’où vient l’expression « Va te faire voir chez les grecs » ?
A.      J’en sais rien !
B.      Cela fait référence à un passé fort fort lointain et à des pratiques répandues aujourd’hui dans le monde entier (à l’époque aussi d’ailleurs)
C.      Car le pays est très beau, vraiment
D.      Car les grecs adorent regarder les étrangers qui viennent s’y faire voir

  1. « çok güzel » qui signifie « très bien », c’est :
A.      De l’albanais
B.      Du farsi
C.      Du bosnien
D.      Du turc

Pour vous faire gagner une minute, faites copier/coller des numéros des questions ci-dessous et inscrivez simplement les lettres des réponses :

Nom :
1 :
2 :
3 :
4 :
5 :
6 :
7 :
8 :
9 :
10 :
11 :
12 :
13 :
14 :
15 :
16 :
17 :
18 :
19 :
20 :
21 :


In English !
Hello dear friends that we have met all around Europe and middle-east ! This time you should understand our post. And it’s a good one for you because you’ll be able to give us a mission or any bullshit you want us to do these next months in our world trip.
So answer the ten questions and if you’re good enough (and fast) you’ll get the right to kick our ass in any way you want. But it has to be realistic and no dirty (those concerned will recognize, you bastards)^^.
OK, let’s go guys, these questions are either interesting, or crap or useless. Dig in !


  1. Who is blond in the team ?
A.      Benjo
B.      the little beast
C.      the guitar
D.      Charpi

  1. What is the capital of Switzerland ? (we know there is no point)
A.      Peja
B.      San Francisco
C.      Bern
D.      Ankara

I didn't cheat, dast nazadam

 3. How old are we ?
A.      29/30
B.      26/27
C.      33/34
D.      15/16

 4. What are our backpacks colors ?
A.      Blue and blue
B.      Red and yellow
C.      Black and grey
D.      Black and blue

 5. What is the food speciality (or almost) in the last 10 countries we have crossed ?
A.      Kebab
B.      Kebab
C.      Kebab
D.      Kebab

 6. What is the French name of our small cow ?
A.      La vache qui rit
B.      La Bestiole
C.      86 cow
D.      I have no clue

 7. Do you remember our real names ?
A.      Jean-François and Jean-Baptiste
B.      Benjamin et Mathieu
C.      Joker and Joker
D.      Binjamen et Matthieu

8. Who is the new French President ?
A.      Jean-Mahmoud
B.      Jean Sarkozy
C.      François Hollande
D.      Napoleon

9. What means the Iranian/english verb “to goozgooz” ?
A.      To cheat
B.      To show off
C.      To fart
D.      To touch

 10. We look too much French because :
A.      We are the best cooks you ever met
B.      We are so romantic
C.      We have the nicest language ever
D.      We show off too much

To help you, just copy the ten numbers with your answers and sent it to touretdetours2012@gmail.com, results soon online.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.

SEEEEE YOOOUUUUU

7 nov. 2012



Goozgooz wedding !

Samedi 3 novembre 2012. Tehran city.

10h00 : on se réveille avec quelques contractures. Tu parles, la veille on a tâté du cuir avec les locaux. On manquait de caisse. Et puis on boit, on fume (un peu de tout ^^), on mange beaucoup, on dort peu.

10h12 : On apprend qu’on est invité au mariage du frère du mari de la sœur de Fafa. Ouf !

10h15 : Panique à bord ! Pas de costume. Juste un vieux caleçon usé, une paire de basket, un jean. Pas super classe. Notre pays est quand même dans le top trois des fleurons de la mode. Merde on dépense une moyenne de 12 000 euros pour le mariage.

11h00 : Après un petit déj’, nous voilà a en quête d’habits pour la soirée. Mahdi a déjà dépoussiéré quelques fringues style Giorgio Armani mais va donc habiller 1m88 de Badouard.

13h00 – 18h00 : Avec Mahdi et Momo (Jean-Mahmoud) on passe d’une place à l’autre. Chez Momo on récupère une paire de pompes. Le Benj’ essaye un costume du dit Momo. Mais comment dire ce dernier fait un bon 48. Le Benj’ est resté bloqué au 42 de son enfance et ses cuisses de grenouille
font pâle figure dans le pantalon à pince. On envoie valser Maxim’. On passe à autre chose.
Autre lieu, autres mœurs. Le sud de Téhéran, on change d’ambiance, plus populaire. Un pote de Momo ; un peu plus grand, un peu plus fin. L’appart est sans dessus-dessous ; Les murs sont dépeints voire délabrés. Mais le gars est sympa, il nous paye un thé, un vrai avec les herbes et tout. Et puis le costume sied au Benj’. Après quelques essais on trouve le ton. Entre le geek ingé’ de chez Google, le business-man attaché-case et le beau gosse version cravate et tissu-veste gold on n’a pas hésité. Le tout est emballé dans une housse Hougo Boss (non il n’y pas de fautes)

Ok ?!

Dernier stop. Après une bonne dose de trafic-jam au son de crosstown trafic de Jimi, on arrive chez Hamed et Sara, amis de Fafa et Madhi. Hamed me laisse son costume. Très classe spécialement le gilet. Mais j’ai comme qui dirait les bouliches un peu à l’étroit. Je fais un 42, Hamed un 38. Résultat il va falloir bien gérer Lyne.

18h00 – 19h00 : De retour à la maison, on se fait beau, on s’apprête, on se maquille. Tout le monde envoie du lourd.

20h00 : On récupère les parents de Fafa. Puis départ, direction le lieu de la fête. Les filles, dans une voiture, avec le père. Les trois garçons dans le taxi. On traverse Téhéran encore et encore. La taille de cette ville !!

20h30 : Arrivée en bas d’un immeuble. Y’a de la grosse musique techno iranienne dance floor bien « dagalasse ».
On dirait un parking. Effectivement, c’est un parking souterrain, reconverti pour l’occasion. Bon y’a du beau linge Porsche Cayenne, dernier né de chez Toyota etc.
A l’accueil aussi ça envoie, que des filles ultra sexy toutes voiles dehors. La plupart sont des fakes. Tout est refait. De la petite jeunette à la vieille belle c’est un concours de bistouri auquel on assiste un peu médusés. On est les seuls étrangers. En cinq minutes toute l’assemblée sait qu’il y a deux français dans l’assistance. Mais je fais un peu plus illusion maintenant avec la barbe et les cheveux bruns.

20h45 : A peine arrivés, que le frère du marié nous emmène dans une salle au sous-sol. C’est ici qu’on boit. Ce qu’il faut savoir en Iran, c’est que chaque mariage a droit à sa descente de police. Comme l’alcool est prohibé, il faut s’organiser. D’où cette petite pièce underground. Les « schmidts » n’étant pas dupes il y a très, très souvent de la corruption pour faire en sorte que la fête continue.
Au sous-sol donc on croise tous les papas bons chics bons genres en train de se la donner grave. Et ça boit de la bière maison, du bon vieux aragh et ça fume. A part Fafa qui est descendue avec nous l’ambiance est virile.  Moi ça me fait doucement rire. Ce sont les mêmes qui vont te faire la morale et te mettre en avant le code de conduite qui se retrouvent déchirés comme des draps de pauvre.

Allez fais bisoux aalleeeezzzz

21h00 – 23h00 : Place à la danse. Enfin ce n’est pas vraiment dans la culture locale. Il y a bien quelques jolis mouvements traditionnels. Mais ça dure rarement. Faut dire que le DJ est particulièrement en forme pour nous offrir un florilège de kitsch. Tout le monde a l’air de se marrer. A la décharge du peuple iranien il faut bien se dire que tout ça se fait dans un contexte de suspicion permanente. Tous les moments de fête subissent la pression des bandes armées de l’Ayatollah.
Sur la piste c’est pas évident, évident. Les filles sont très attirantes mais faut pas toucher car le frère est là ou le mari ou le père parfois les trois en même temps. Un men’donné je me retrouve en charmante compagnie, la musique est cool. J’invite la meuf à danser et là je vois débouler un bonhomme (son mari NDLR) qui lui indique clairement de ne pas danser avec moi. Bon Ok . Résultat je me retrouve à trémousser mon derrière avec des mecs.
De temps en temps on redescend dans les limbes histoire de s’imbiber de bière. Une fois on a eu besoin d’extirper un peu de liquide. Je rappelle à nos lecteurs que je danse avec un 38 ; Double challenge pour la vessie.
On ne trouve pas les toilettes. Mahdi nous indique le lieu et là on se retrouve dans une salle annexe avec sauna, piscine chauffée, la totale. Il nous explique que, parfois, ils viennent avec Fafa nager ici. Ça ressemble de moins en moins à un parking souterrain.
La soirée avance, les musiques s’enchaînent. Faut pas traîner. Une Amanda Lear locale (mais qui habite aux Gratte-ciels à Villeurbanne !) me court après. C’est impressionnant elle doit avoir dans les 37-38 ans tout est faux de la tête aux pieds.  
Côté Benj’, il accroche avec une minette du cru qui d’entrée de jeu lui a présenté son frère. Merde.

On dirait que c'est Charpi le mari

23h00 : Tout s’arrête subitement. L’intendant annonce le gâteau. Il y a comme un rituel autour de ça. On danse chacun son tour avec le couteau. Puis on réserve le gâteau pour plus tard. Le DJ qui n’a pas trop comprit la tournure des événements remet du son qu’il recoupe aussi sec une fois que le gestionnaire lui explique que c’est l’heure de se remplir la panse.
Je me retrouve à table avec Amanda. Malheureusement pour moi tout a été refait sauf le cerveau. J’apprends qu’elle vit en France depuis 8 ans et qu’elle est revenue en Iran pour quelques jours histoire de se faire refaire le nez. Le prix du billet plus de la chirurgie restant largement inférieur à celui pratiqué au pays. P.A.S.S.I.O.N.N.A.N.T !! Je me dis bon le Benj’ va mieux s’en tirer. Que nenni ! Il est tombé sur une accro du shopping. Hé ouais ! C’est comme en France les filles les plus intéressantes elles sont déjà prises (sans jeu de mots). [La censure étant à son acmé dans ce pays, le comité de surveillance de TeD a décidé de laisser cette phrase hautement polémique].

23h45 : Repas expédié. Alors qu’en France ça dure des heures et des heures. En Iran on mange vite très vite. Pourtant y’avait quoi de prendre son temps : riz composés, brochette de poulet, cake à la viande, crudités, soupes…
La musique reprend pour quelques minutes. Les dernières danses, annonce Monsieur Loyal.
Quoi !? C’est une blague !? On commence tout juste à être chaud. Non c’est bien réel. Dangereux de faire durer plus longtemps, la police peut débarquer et couper court aux festivités.
Le DJ essaye tant bien que mal de la jouer en solo. Il nous balance Stromae « alors on danse ». Encore un paradoxe de plus. Alors on… stoppe tout. D’un coup, d’un seul. Et puis tout le monde s’active, on tourne les chaises, on dresse un écran et un projecteur, on allume le PC portable dernier cri. Avec le Benj’, on se dit bon on va se regarder un film, c’est ça de gagné. Pas du tout du tout. On a droit à un quart d’heure de clichés des mariés. Un festival de « je me la raconte grave ». Et je te pose au ski, devant la tour eiffel, devant un 4x4, poses de beau gosse, petite tenue légère. Bref du goozgooz too much à fond les ballons.

Comme au cine

00h00 : Happy end ? Presque. On apprend que la police est venue, histoire de…

00h20 : Dans la voiture, sur le retour, Fafa nous raconte un peu l’histoire de la famille (qui est aussi sa famille par alliance). Une partie vit aux USA ; Deux fois gagnants de la loterie nationale là-bas. Propriétaire de l’immeuble entier où nous étions. Bref quand les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c’est une crise (Coluche NDLR).

00h45 : On enlève nos costumes de pingouins. Mes « bouliches » renaissent. Benj’ qui a porté un 44 (il fait un bon 45) toute la soirée retrouve ses pieds.

1h00 : Pas trop fatigués. Je rappelle gentiment à Mahdi qui est le patron au backgammon. Score sans appel : cinq à zéro. Deux mars (quand vous doublez les points sur un seul jeu). Et dire que c’est lui qui nous apprit ce jeu.

1h30 : Au fait Mahdi : « sleep on it » (la nuit porte conseille).

Le frelon d’or de la soirée : l’ensemble de la soirée. Mahdi et Fafa nous avaient prévenus que ça serait chiant à mourir. Mais là tout le monde s’est marré. Je pense qu’ils étaient contents de nous voir faire un peu les déglingos.
Le fun de la soirée : Un petit vieux tout cramé par la gnôle locale, déchainé sur la piste de danse, à tenter de s’attraper une petite jeunette.
La pompe à vélo de la soirée : Le mari au moment du classique slow made in wedding. Tout le monde réclame un bisou. Sa meuf, splendide dans sa robe froufrou, lui tend ses lèvres. Lui il y va mais alors doucement comme si elle sentait l’ail. Le bisou est furtif, plein de gêne. Hé mec ! Come on ! Tu joues les Brad Pitt et tu lui offres ça… Dans mon île on dit il est plus Pitt que Brad. Pitt signifiant idiot.

CharpiPO

PS musical de Charpipo : Madame Reve, de M
PS musical de Benjo : گروه رادیو تهران, soit : All those these, de Rdio Tehran