4 juin 2013

Nos meilleurs compagnons

Voila fort fort longtemps qu’avec Charpi nous avions entreprit l’écriture de cet article sur nos meilleurs compagnons. Puis il est resté au fond d’un placard. Le voila de nouveau sur la place publique, actualisé.
Depuis… un an qu’on bourlingue à gauche à droite, on s’est fait quelques amis bien fidèles, ils ne nous lâchent pas ou que très rarement. Eh oui, depuis le départ, on est franchement de mèche avec nos tongues et nos paréos.


Prêt pour un post mode ?

Concernant les tongues, l’utilisation reste somme toute assez basique. La seule option activée fut celle de tapette à moustiques albanais, dans un moment de détresse et d’énervement (une bonne vingtaine en une nuit, les murs s’en souviennent…). On en profite de ces flip-flaps, on les rabote au max, on soigne notre bronzage pédestre. A part lors des caillantes centre-asiatiques qui ne nous ont pas permit de faire les vas-nu-pieds, elles nous ont été plus que fidèles, bien qu’il ait fallu faire appel à certains remplaçants, certaines étant épuisées par ce voyage bien trop long pour leur petite épaisseur. Personnellement je ne compte pas féliciter Décathlon ayant été déçu du rapport qualité prix, au contraire je tiens à rendre hommage à la tongue birmane, véritable institution au pays de la Dame, ces petites tongues noires avec une sorte de revêtement velours des plus agréables au toucher. En Thaïlande, les expatriés birmans savaient que j’étais passé dans leur pays quand ils voyaient mes nu-pieds.

Les paréos nous permettent de nous faire de nouveaux amis

Pour les paréos, encore plus fidèles, c’est tout autre chose. Une foultitude d’options, la multi-polyvalence est leur marque de fabrique. Mag nous les a expédié tout droit des îles (plus précisément de Gwadaloupie) dont ils sont originaires. Enfin, quand je dis « dont ils sont originaires », il est marqué Made in Indonesia… mais t’en fais pas Mag, personne le saura. Ils ne nous lâchent pas, comme vous avez pu le remarquer sur certaines photos. Alors, ces utilisations ?

Salut Socrate, bien mangé ce matin ?

1.   A la caribéenne, attaché autour du cou et couvrant le corps. Charpi en est un ardent promoteur. En bonus, peut s’utiliser comme toge dans un amphithéâtre gréco-romain.
2.      A la tahitienne, autour de la taille. Option que je privilégie.
3.      En cheich, comme là-bas. Selon le besoin, laisser plus ou moins d’allonge sur les bras et les épaules pour éviter les coups de soleil.
4.   A la Ninja, comme disait notre hôte stambouliote Ayhan (en évoquant ces charmants nikabs noirs). C’est-à-dire couverture de tout le visage sauf les yeux, pour contrer les insectes volants et les tempêtes de sable.
5.      (Inch’) Allah ça ne va pas nous servir : bras en écharpe ou garrot.
6.      Utilisation plus rare mais tout aussi efficace : la bride à bestiaux. Penser dans un premier temps à trouver un bestiau.

Bestiau de Cappadoce

7.  Le paréo de confort : appui-tête pour une nuit en bus ou protège-fessard. On peut reprocher alors un certain manque de volume, notamment pour l’utilisation coussin.
8.    Toujours en option confort, comme écharpe bien sûr, bien utile pour les longues marches d’hiver au Kirghizstan ou en Chine occidentale.

Une longue marche au Kirghizstan, ça fatigue

9.  Evidemment, en couverture d’appoint, quand un air un peu trop frais nous titille l’épiderme.
10. Pour un mariage ouzbek, peut servir à faire danser la locale, tel le torero et sa proie, Charpi étant le fier dépositaire de cette vieille tradition du monde nomade.

Bukhara night...

11. A la plage : serviette, mais aussi protège le duvet du sable.
12. Finement travaillée, peut se transformer en sac en bandoulière, utile notamment pour le transport de bouteille d’eau.
13. En Indonésie, permet de passer presque inaperçu au milieu de tous ces locaux qui veulent prendre une photo avec un blanc-bec.

Incognito que je suis, incognito

14. Repère visuel efficace. Discrètement vêtus de jaune et orange, on se retrouve facilement au milieu de toutes ces couleurs parfois un peu tristounettes.

Vous le constatez vous-même, une foultitude d’emplois.
Pas rassasiés de nos paréos jaune et orange, notre fournisseuse officielle nous en offert deux autres pour Noël, un violet pour le Charpi, un rose pour moi-même. Et là j’ai envie de te remercier (ou pas) cher Mag. Certes, bon point, mon écharpe se marie désormais très bien avec ma guitare de voyage. Cependant. Autant quand on trainait ensemble avec Charpi on passait pour des prétendants au mariage pour tous, autant maintenant avec cette écharpe je n’ai même plus besoin de lui !

A votre santé

J’ai notamment fait forte impression à la Shwedagon Paya de Yangon à mon arrivée en Birmanie, le principal lieu de pèlerinage du pays. Etant en short, il me fallait quelque chose pour recouvrir mes guiboles, tradition religieuse oblige. Parfait j’ai mon paréo rose ! Ayant attiré les regards pendant les quelques heures que je passais là-bas, je ne comprenais pas vraiment ce soudain attrait pour ma personne. J’apprenais un peu plus tard que le rose est la couleur des bonzesses en Birmanie… Mag, en Birmanie les bonzes portent l’orange. Je vais m’y tenir si tu n’y vois point d’inconvénient.

Le paréo, facilitateur de rencontres (zamicales bien sûr)

Benjo

PS : ne pas oublier parfois de les passer à la lessive (au pire, au savon d’hôtel glauque). En effet, lorsque, pensant bien faire, on a prêté nos meilleurs compagnons (deux-trois fois, pas plu), on a parfois été repris sur la forte « personnalité » qu’on leur avait transmise.
PS Musical de Benjo : Can’t you hear me knoking, des Rolling Stones
PS Musical de Charpi : Iron hand, de Dire Straits


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