Nos
meilleurs compagnons
Voila fort fort longtemps qu’avec Charpi nous avions
entreprit l’écriture de cet article sur nos meilleurs compagnons. Puis il est
resté au fond d’un placard. Le voila de nouveau sur la place publique,
actualisé.
Depuis… un an qu’on bourlingue à gauche à droite, on
s’est fait quelques amis bien fidèles, ils ne nous lâchent pas ou que très
rarement. Eh oui, depuis le départ, on est franchement de mèche avec nos
tongues et nos paréos.
Prêt pour un post mode ? |
Concernant les tongues, l’utilisation reste somme
toute assez basique. La seule option activée fut celle de tapette à moustiques
albanais, dans un moment de détresse et d’énervement (une bonne vingtaine en
une nuit, les murs s’en souviennent…). On en profite de ces flip-flaps, on les rabote au max, on soigne
notre bronzage pédestre. A part lors des caillantes centre-asiatiques qui ne
nous ont pas permit de faire les vas-nu-pieds, elles nous ont été plus que
fidèles, bien qu’il ait fallu faire appel à certains remplaçants, certaines
étant épuisées par ce voyage bien trop long pour leur petite épaisseur.
Personnellement je ne compte pas féliciter Décathlon ayant été déçu du rapport
qualité prix, au contraire je tiens à rendre hommage à la tongue birmane,
véritable institution au pays de la Dame, ces petites tongues noires avec une
sorte de revêtement velours des plus agréables au toucher. En Thaïlande, les
expatriés birmans savaient que j’étais passé dans leur pays quand ils voyaient
mes nu-pieds.
Les paréos nous permettent de nous faire de nouveaux amis |
Pour les paréos, encore plus fidèles, c’est tout autre
chose. Une foultitude d’options, la multi-polyvalence est leur marque de
fabrique. Mag nous les a expédié tout droit des îles (plus précisément de
Gwadaloupie) dont ils sont originaires. Enfin, quand je dis « dont ils
sont originaires », il est marqué Made
in Indonesia… mais t’en fais pas Mag, personne le saura. Ils ne nous
lâchent pas, comme vous avez pu le remarquer sur certaines photos. Alors, ces
utilisations ?
Salut Socrate, bien mangé ce matin ? |
1. A la caribéenne,
attaché autour du cou et couvrant le corps. Charpi en est un ardent promoteur.
En bonus, peut s’utiliser comme toge dans un amphithéâtre gréco-romain.
2.
A la tahitienne,
autour de la taille. Option que je privilégie.
3.
En cheich, comme
là-bas. Selon le besoin, laisser plus ou moins d’allonge sur les bras et les
épaules pour éviter les coups de soleil.
4. A la Ninja, comme
disait notre hôte stambouliote Ayhan (en évoquant ces charmants nikabs noirs). C’est-à-dire couverture de
tout le visage sauf les yeux, pour contrer les insectes volants et les tempêtes
de sable.
5.
(Inch’) Allah ça
ne va pas nous servir : bras en écharpe ou garrot.
6.
Utilisation plus
rare mais tout aussi efficace : la bride à bestiaux. Penser dans un premier
temps à trouver un bestiau.
Bestiau de Cappadoce |
7. Le paréo de
confort : appui-tête pour une nuit en bus ou protège-fessard. On peut
reprocher alors un certain manque de volume, notamment pour l’utilisation
coussin.
8. Toujours en
option confort, comme écharpe bien sûr, bien utile pour les longues marches
d’hiver au Kirghizstan ou en Chine occidentale.
Une longue marche au Kirghizstan, ça fatigue |
9. Evidemment, en
couverture d’appoint, quand un air un peu trop frais nous titille l’épiderme.
10. Pour un mariage ouzbek, peut servir à faire danser la
locale, tel le torero et sa proie, Charpi étant le fier dépositaire de cette vieille
tradition du monde nomade.
Bukhara night... |
11. A la plage : serviette, mais aussi protège le
duvet du sable.
12. Finement travaillée, peut se transformer en sac en
bandoulière, utile notamment pour le transport de bouteille d’eau.
13. En Indonésie,
permet de passer presque inaperçu au milieu de tous ces locaux qui veulent
prendre une photo avec un blanc-bec.
Incognito que je suis, incognito |
14. Repère visuel efficace. Discrètement vêtus de jaune et
orange, on se retrouve facilement au milieu de toutes ces couleurs parfois un
peu tristounettes.
Vous le constatez vous-même, une foultitude d’emplois.
Pas rassasiés de nos paréos jaune et orange, notre
fournisseuse officielle nous en offert deux autres pour Noël, un violet pour le
Charpi, un rose pour moi-même. Et là j’ai envie de te remercier (ou pas) cher
Mag. Certes, bon point, mon écharpe se marie désormais très bien avec ma
guitare de voyage. Cependant. Autant quand on trainait ensemble avec Charpi on
passait pour des prétendants au mariage pour tous, autant maintenant avec cette
écharpe je n’ai même plus besoin de lui !
A votre santé |
J’ai notamment fait forte impression à la Shwedagon
Paya de Yangon à mon arrivée en Birmanie, le principal lieu de pèlerinage du
pays. Etant en short, il me fallait quelque chose pour recouvrir mes guiboles,
tradition religieuse oblige. Parfait j’ai mon paréo rose ! Ayant attiré
les regards pendant les quelques heures que je passais là-bas, je ne comprenais
pas vraiment ce soudain attrait pour ma personne. J’apprenais un peu plus tard
que le rose est la couleur des bonzesses en Birmanie… Mag, en Birmanie les
bonzes portent l’orange. Je vais m’y tenir si tu n’y vois point d’inconvénient.
Le paréo, facilitateur de rencontres (zamicales bien sûr) |
Benjo
PS : ne pas oublier parfois de les passer à la
lessive (au pire, au savon d’hôtel glauque). En effet, lorsque, pensant bien
faire, on a prêté nos meilleurs compagnons (deux-trois fois, pas plu), on a
parfois été repris sur la forte « personnalité » qu’on leur avait
transmise.
PS Musical de Benjo : Can’t you hear me knoking, des Rolling Stones
PS Musical
de Charpi : Iron hand, de Dire
Straits
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