8 sept. 2012


Pré scriptum :    Benjo voulait que l’on signe le post à deux. J’ai refusé car il en a eu l’idée et qu’il en a écrit la quasi-totalité. « Quasi » c’est de bibi. Subtile, mon écriture se fait à la première personne du singulier du Benjo. Il est maintenant impossible de retrouver ces marques de fabrique… Voilà ce que c’est un vrai couple. Parfois les pensées fusionnent.

Les journées types

Euh… vraiment je ne sais pas comment écrire ce post. Bah écrit le pas… Il faudrait tout mettre en boîte, catégoriser, mais j’ai du mal à trouver des fils rouges. Je vais plutôt donner quelques exemples de journées réellement vécues (c’est faux tout est inventé, d’ailleurs on vit à Aubervilliers depuis trois mois), généralisez le tout, et ça vous donnera quelques idées. Car en fait ça se déroule souvent comme ça.

La journée double. Trabzon, Turquie, le 19 août.
On a passé la nuit dans le bus depuis Ankara. Un tour de cadran, 18h-6h. Des moments forts et intenses ces nuits dans le bus. En gros, on ne dort quasiment rien, entre le bus qui s’arrête toutes les deux heures et le confort spartiate. Moi avec ma grande taille j’ai pas de places pour les jambes, déjà que j’ai du mal à m’endormir mais là ça relève du challenge avec un Charpi qui s’agite dans tous les sens comme un clebs qui marquerait son territoire. Il couine en plus. Quand on arrive enfin à trouver une position et à somnoler bah… on arrive à l’Otogar (gare de bus), à quelques kilomètres du centre.
On se renseigne avec notre parlé turc matinal pour savoir où prendre un dolmus (minibus) pour nous amener dans le centre. « Attendez, une navette vous y emmène ». Un des éléments important du voyageur : l’attente. Ici, ce n’est que trois-quarts d’heure. Allez hop, on se retrouve dans le centre, la place Atatürk Alani (en Turquie tout est « Atatürc », bien plus que les avenues et places De Gaulle). On visite un peu tous les hôtels du coin pour avoir le meilleur rapport qualité prix (à part à Venise on n’a jamais réservé). Avec un ou deux argumentaires bien rôdés, on négocie ferme.
On se pose, il est environ 8h mais on ne va quand même pas dormir toute la journée. On se renseigne pour aller visiter le monastère orthodoxe de Sumela, à cinquante bornes d’ici.  25 TL (turkish liras) l’aller/retour ça nous parait cher, on va voir les concurrents… c’est la même chose, ils se sont entendus sur les prix. On va quand même tenter de faire un somme, le départ étant à 10h.
On revient en ville vers 17h. Ca fait un peu visite organisé mais on n’a pas bien le choix pour ce site. On flâne dans Trabzon, on observe les locaux (une de nos activités favorites), puis vers 20h on hésite entre un kebap et un kebap. Vers 21h on rentre et on va se coucher…

On the road to Trabzon avec The company Metro

La double journée. Sarajevo, Bosnie-Herzégovine, 18 juin.
Réveil à Mostar, 100 kilomètres au sud-est de la capitale, vers 7h. Départ à 9h pour Vissoko, les pyramides au nord de Sarajevo. Deux heures de trajet en voiture avec un bosniaque, un anglais et une allemande, à fond de musique électro. Suite à la visite, on arrive à Sarajevo centre vers 18h. On tente de se repérer, on a rendez-vous à 20h au « big mall » du centre avec nos CouchSurfeuses Lamia et Majda. On profite des trois heures d’attente (oui trois heures, on ne s’est pas trouvé tout de suite) pour écrire des mails, un post, poser des photos sur facebook… l’administratif de Ted (Tour et Détours, ahah !) quoi.
A 21h on fait connaissance, un premier verre en ville puis retour chez les hôtes et même si on est un peu fatigués, on veille. Tard. Car les CouchSurfeuses sont là pour nous et l’on doit répondre présents ! Et en plus, ça nous fait plaisir !
Je suis un peu rapide sur les expériences couchsurfing car pour vous public chéri mon amour, bientôt dans les bacs un post entièrement consacré à cette thématique.

La journée rouille. Ankara, Turquie, 16 août.
Relativement rare, la journée rouille se déroule ainsi. Grasse mat’ jusqu’à 9h grand max. Oui, grand max car il n’y a ni rideau ni volet (depuis la Croatie en fait). Trainage au lit, lecture, musique. Souvent un petit-déj – repas vers 11h/midi. Balade dans le quartier mais pas trop loin quand-même, faut pas abuser. Remise à jour de l’administratif de TeD, préparation du repas à la française (mais avec des ingrédients turcs) pour Buse, la CouchSurfeuse qui va rentrer du théâtre. Repas en commun, discussion, guitare et rigolades tardives… Généralement ces journées (trop rares), servent à se reposer, mais on en ressort tout aussi fatigués ! Eh ouais, la gestion d’un foyer qui n’est pas le sien demande une vigilance accrue. Tou(tes) les deux ont y est bien habitués dans nos colocs respectives. Les intéressées apprécieront ^^.

Comme vous pouvez le voir, c'est la galère pour télécharger les photos en Iran....
Ca bug souvent. Ici, Charpi à moitié sur un post dans une "journée rouille"

La journée visite. Sarande, Albanie, 2 juillet.
Bon déjà, la base, s’être fait deux amies. Toujours opté pour la gente féminine on sait jamais. Dans le cas présent une texane et une suédoise. Lever vers 7h30, petit-déj dans l’auberge de jeunesse, direction l’arrêt de bus et attente de 30 minutes car en Albanie on ne s’en fait pas trop des horaires officiels. A dire vrai on en vient à regretter les 5 minutes de retard du TGV. Ca permet aussi de prendre le temps de discuter avec quelques locaux en « albanglish ».
Premier stop après une demi-heure, quelques kilomètres de marche et de stop pour rejoindre les Blue Springs : baignade ! Au top !
Puis de nouveau un minibus chopé sur le bord de la route, 30 minutes de plus et c’est la ville de Gyrokaster, site U.N.E.S.C.O. Quelques heures sur place à arpenter les rues, manger une bonne glace, faire quelques photos bizarres dans un avion espion US « qui s’est rendu aux forces albanaises ». Mouai… On cherche un petit moment pour savoir d’où l’on repart, à quelle heure, pour combien (on tente d’éviter le prix spécial touriste). Retour à l’auberge vers 20h, repas sur la plage et dodo.

Voila, je ne sais pas si vous avez compris grand-chose mais on vous rassure : non nous plus ! Notre programme se faisant quasi au jour le jour et au gré du bon vouloir des locaux, il nous est difficile de garder des habitudes. Ca fait parti du charme du voyage…

En tout cas on sort de chacune de ces journées toujours plus fatigués que la veille. Voyager ça crève un pneu. Nous on en a que deux et on est bientôt à court de rustines. Je pense que l’on est à deux doigts d’investir dans un jet. Néanmoins le corps a cette capacité rare de s’habituer très vite aux variations journalières. Et on est encore loin de ressembler à des zombies. Et on kiffe !

Benjo (du coup !)

1 commentaire:

  1. Bref, vous dormez (enfin vous essayez), vous mangez, vous vous promenez, vous faites de la guitare en bonne compagnie. 86 et world travel, même combat?! Ah! Les habitudes...

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