18 juin 2012


 Cabottage en Hvratska

Nous voilà en Bosna i Hercegovina ! Mais d’abord, petit retour sur notre pays précèdent, Hrvatska. Nous y avons passé une dizaine de jour et on n’a pas été déçus. De Split, nous avons cabotés d’îles en îles jusqu’à Dubrovnik… pas mal du tout.
Après l’Italie, semblable en de nombreux points à la France, notamment par la langue latine, nous voici dans un pays où très peu de mots ont une racine commune et où certaines des lettres de l’alphabet  se prononcent différemment… A part quelques croates se souvenant d’un peu d’allemand (pour Charpi) ou italien (pour moi), nous voila obligés de parler anglais… ou la langue des signes.
Ce qui est étonnant en arrivant dans les premières auberges, c’est que les anglophones nous embrayent direct en anglais à une vitesse incroyable ne se préoccupant pas si l’on comprend ce qu’ils racontent, niant de fait nos origines franchouillardes (et quelque peu anti-anglaises). Il parait que la langue de Shakespeare est la langue du commerce international, je confirme qu’elle est aussi celle des voyageurs, en tout cas elle est celle que tout le monde emploie. Mais on vous rassure, on nous avait prévenu avant de partir. Simplement, il faudrait avertir les anglophones que tout le monde n’est pas (encore) fluent. Anyway… On s’y met petit à petit et ça revient, bientôt on parlera à bâtons rompus de géothermie et de la politique étrangère sud-africaine.
Le tourisme représentant 15% du PNB de la Croatie, tout est réfléchi pour y trouver confort et de quoi dépenser ses Kuna (monnaie locale). La moitié des maisons (sinon toutes à Polace, île de Mljet) proposent des chambres pour les touristes, et les plus belles filles attirent le chaland pour les « town tour ». Ayant le mental (comme vous l’aurez noté précédemment), nous avançons par nos propres moyens pour les différentes visites et recherches de logements.
Encore en rodage pour le Couchsurfing (nuit chez l’habitant), nous progressons d’auberges en « rooms » et quelques nuits sur la plage. Ces dernières sont courtes mais quel plaisir de se lever avec le soleil, avant l’arrivée des hordes de touristes. A refaire à l’occasion.

Plage de Zlati Rat

Le dalmate est de manière générale assez détendu, n’a pas l’air de trop forcer, nous rappelant notre Provence bien aimée. Doucement le matin pas trop vite l’après-midi.
Cette certaine nonchalance (qui n’est ni du désintérêt ni de la fainéantise) se retrouve notamment dans la confiance qui règne sur l’île de Mljet, la plus au sud, près de Dubrovnik. Beaucoup moins jet-set que ces voisines du nord, l’île est un petit havre de paix où l’autochtone fait confiance en son prochain et tout le monde suit. L’exemple de base est la location de vélo pour se promener sur l’île (ne pas confondre avec le camp disciplinaire de Brac). Il n’y a aucun document échangé, pas de cadenas, tu ramènes le vélo un peu quand tu veux, tu le poses où tu veux… Il est difficile de trouver ça de par nos contrées françaises. Il est heureux de noter que tout le monde se « plie » aisément à ce fonctionnement, il y a juste à montrer l’exemple et je pense qu’ensemble tout devient possible. Un cercle vertueux qu’il faudrait exporter… Le changement c’est maintenant.
En dehors de ça, cette île est magnifique, très calme avec deux lacs salés, un monastère bénédictin sur un rocher au centre d’un des lacs, Homère y a séjourné quelques années… Bon, on vous le dira souvent, mais à l’occasion, allez y faire un tour. Rajoutez-vous une dose de Dubrovnik et vous obtiendrez un cocktail attachant.

La Bestiole à Mjlet

Pourtant, nous étions peu enthousiastes à l’idée de visiter cette ville tant on nous avait annoncé sa surpopulation touristique. Mais, au détour de deux belges nous prenant en stop et s’y rendant, on s’est décidé à profiter de leur voiture (et de leur bon plan logement). En effet, la ville est très touristique, mais en choisissant bien ses horaires et ses lieux de visites, on peut vraiment en profiter. La vieille ville de Dubrovnik a reçu plus de 2000 bombes durant la guerre patriotique (comme ils appellent ici la guerre de l’ex-Yougoslavie) mais a été restaurée à l’identique. De manière générale, sur la côte dalmate, on ressent assez peu les stigmates de la guerre (contrairement à la Bosnie), si ce n’est lorsque les croates commencent à en parler. Quoi qu’il en soit, les remparts sont vraiment impressionnants, la vieille ville, ses ruelles, ses palais, son marbre et ses pierres blanches nous ramènent à une autre époque.
Le frelon d’or (ex « top de la semaine ») : Mjlet, j’y reviens… le contraste avec les autres îles très fréquentées renforce d’autant plus ce « top ». Un Vrai changement et de la sérénitude^^.
La pompe à vélo (ex « flop de la semaine ») : la pollution, notamment marine. La plage à touriste est relativement bien entretenue, mais dès qu’on s’éloigne… et ça sera bien pire plus tard dans le voyage.
Le fun : ici aussi l’Euro de foot a commencé, et le croate est passionné. Les jours de match de l’équipe nationale c’est grosse ambiance dans les rues, tout le monde est habillé et peinturluré de damiers rouge et blanc, avec quelques touches de bleu. Pour l’instant ils n’ont pas perdus donc ça sourit et chante à tue-tête, et ils enchainent Karlovacko sur Ojusko avec grande aisance. On espère voir un match des grecs en Grèce ! Un charmant allemand nous a sorti une subtile analyse de la situation geo-politico-sportive en Europe « déjà qu’on leur file tout notre pognon, ils pourraient laisser gagner les autres européens » (et il le pensait !).

Une horde de croates, soir de match...

A bientôt pour d’autres pays des Balkans

Benjo

POST SCRIPTUM (du Charpi)

PS MUSICAL : Pour la Gramine du 86. Ecoute zy donc « sun and rain » de Tenfold Loadstar.
AUTRE PAS MUSICAL : Pour notre Pierrot adore vas donc y écouter “Eminence front” de The Who
PS POUR VOUS TOUS : Tout va bien… 

2 commentaires:

  1. Une destination qui fait envie! Et tous ces slogans présidentiels cachés résonnent avec nostalgie maintenant que toutes les élections sont enfin (bien) terminées...

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  2. Ça a l'air bon ce voyage ! J'adore les com. On a fait un bout de votre parcours l'année dernière, ça ravive les souvenirs (Venise, Split...) :)
    Bonne continuation !
    Yo

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