5 juin 2012


Il balcone de Giulietta

Et voila, premier post !!
En direct d’un petit parc de Ravenna, à deux heures au sud de Venezia, avant d’aller sur Ancona sur la côte Adriatique et de prendre un bateau pour la Croatie. « Il n’fait pas chaud quand même» me dit à l’instant Charpi avec un petit accent qui me rappelle qu’on est bien entre français mangeurs de fromage. En effet, il pleuviote un tantinet. Pour l’instant on n’a pas à se plaindre du temps, il fait chaud mais pas trop, un peu nuageux juste comme il faut.


Et voila, c’est parti, on y est… Le départ s’est fait en douceur avec des visites à la famille et chez les amis alpins. Partir sans prendre l’avion permet d’apprécier un peu plus les distances et voir petit à petit évoluer les cultures, les populations, les langues… L’Italie, on connait déjà un peu, les italiens on les connait déjà un peu trop. Puis il y aura les Balkans, un peu moins latins, et on s’éloignera peu à peu de notre quotidien occidental, de nos habitudes (notamment alimentaires ! … euh c’est déjà fait plus de pain digne de ce nom).
Une des questions des premiers jours était : « allons-nous nous souvenir, dans quelques mois, de notre passage à Verona, Venezia, Ravenna, si ce n’est à travers les photos et écrits ? ». Je n’ai pas vraiment de réponse, je pense qu’il restera des impressions, quelques images gravées… On va en prendre pleins les yeux ! Mais bon, ça ne prend pas plus la tête que ça je vous rassure.

En quelques jours, on a déjà parlé (ou plutôt, baragouiner) l’anglais, l’italien, l’allemand, l’espagnol, le québécois (rien à voir !! pas d’anglicisme s’il vous plait, on ne rigole pas avec ça), on va bientôt moins faire les malins avec les croates… Dans la même veine, on a déjà évoqué clichés et autres expressions plus ou moins utiles. Ces discussions, c’est la base pour commencer à entrer en confiance avec son interlocuteur.
« Il ne manquait plus que l’orage tiens ! » s’exclame Charpi. Alors, oui, effectivement, on vient de se réfugier sous une maisonnette d’enfants dans le parc. Ca va, ce sont plus des ficelles que des cordes qu’il tombe…

En fait je ne me rends pas encore bien compte qu’on est parti pour un bon petit moment. Ca ne me parait pas si extraordinaire, ce n’est pas « LE rêve » comme l’évoque l’Alchimiste de Paolo Coelho. D’ailleurs, étrange, dans une des églises de Ravenne que nous avons visité aujourd’hui, on y retrouve sur des mosaïques du IVème siècle, le nom de Mechilsedec, le Roi que rencontre le jeune homme au début du livre de Paolo Coelho que je viens de (re)lire… Pour en revenir à notre voyage, on a plusieurs potes qui sont partis des mois et des mois, et ils en sont revenus bien entiers, donc ça ne parait pas si compliqué. Mais c’est vrai que ça va être dépaysant et oui, il est vrai, extraordinaire !



On a déjà vu pas mal de choses : de la grande foule de la Piazza San Marco aux ruelles de Venezia inexplorées par la foule ; des covoitureurs qui ont les mêmes envies de voyage aux maçons italiens qui nous prennent en stop à l’arrière de leurs camions ; des dernières étapes culinaires en France aux mets plus spartiates et irréguliers des voyageurs ; des mosaïques de Ravenna aux milliers de mots d’amour de la cour de Giulietta…

Le top de la semaine. Le balcon de Giulietta à Vérone. On retrouve dans l’allée amenant à la cour des milliers et des milliers de mots d’amour, des cœurs, des initiales et tutti quanti, et, dans la cour sous le balcon des cadenas sur tout ce qui peut s’accrocher. C’est beau de voir que tout le monde se retrouve dans cette légende, que cela passe les générations, qu’une histoire de 500 ans marque et inspire chacun. Tout ça pour une histoire de Montaigu, de Capulet et d’un petit balcon… un balcon ajouté en dans les années 1930 d’ailleurs (mais il faut pas le dire trop fort)…


Le flop de la semaine : la chambre d’hôtel qu’on a eu le plaisir de fréquenter une soirée à Venise : une escroquerie qu’on acceptera un peu plus à l’Est sur la carte mais là, pour un budget double de l’auberge du lendemain, on avait un évier à moitié par terre, un bois de lit en déconfiture qui tombait sur le lit, un sol sale (« on aurait dit des pieds » comme dirait Coluche) et un lit qui grinçait plus que du polystyrène. Mais ce n’est pas si grave on avait sommeil.

Le fun de la semaine : le stop à l’arrière du camion de maçon entre Milan et Bergame, deux bons italiens maçons dans une vieille carriole, promoteur de la philosophie des pilotes d’autoroutes « si si ça passe » et avec une façon de s’exprimer caricaturale : des grands gestes (et les mots choisis qui les accompagnes) et surtout un jeu dramatique digne des plus grands.
Ciao a tutti,
Benjo

En tout bien tout honneur, Benjo ouvre la saison par un post tout en subtilité. A dire vrai je n’aurais pas fait mieux. Il a bien cerné cette première semaine entre nos Alpes chéries et l’Italie où la transition culturelle se fait en douceur. J’ajouterai que la grande découverte pour moi est la promiscuité avec mon Benj au moment de la toilette, en tout bien tout honneur ^^. Rassurons immédiatement la famille du Benj et ma Mag bien aimée nous nous limitons à des échanges hautement philosophiques sur la meilleure pédicure à adopter pour les randos.

Un dernier mot avant de rendre l’antenne : indéniablement la barrière de la langue est un problème mais avec un peu d’élan et de culot on peut la franchir et s’offrir de nouvelles perspectives : quelques mots échangés avec des argentins et déjà ces derniers souhaitent nous revoir quand nous serons présents dans leur pays. « Il n’y a pas d’étrangers, uniquement des gens que nous n’avons pas encore rencontrés » (proverbe irlandais).
Charpi


POST SCRIPTUM :

PS musical : à (re)découvrir « Ola ou yé » du défunt Patrick Saint-Eloi qui apporte une belle justification (ou pas) à nos pérégrinations terrestres.

PS de Benjo : je décline toute responsabilité pour quelque faute d’orthographe qu’il puisse apparaître dans ces textes, Charpi étant prof de son Etat, c’est de son ressort.

PS 2 de Charpi : je suis prof en français et non de français, Philippe Meirieu appréciera

9 commentaires:

  1. yessssssss.... jspr vrm que vous kiiiiiiiiffffffez......
    d bisous et plein de courage
    ps: tu as pris le tps de faire un loooong article c cool pr nous ;-))

    devine qui c....
    "zetes bourré" haahaahaa

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    1. Quand tu marcheras droit sur une ligne blanche... ;-)

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  2. Mais alors, qui a fait Giuletta?

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  3. C'est génial, ça fait voyager, je viens de prendre un grand plaisir à vous lire... Sous le ciel tout gris et pluvieux de Lyon...!
    Vos post sont drôles et supers captivants :)
    Enjoy les garçons, et plus vous profiterez, plus nous voyagerons par procuration !!!!
    Dites... le lit qui grince heuuuu...!^^
    Bonne continuation.
    Des gros bisous mon Benjo et des biz aussi à Charpi que je ne connais pas ;)

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  4. ah au fait, c'est Catoche (sanofi) le com du 6 juin à 9:40

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    1. En lisant le premier commentaire, j'avais déjà un peu reconnu ton verbe ;)

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  5. Il y a de la censure sur ce blog...
    Ou est les commentaire sur l'Australie Benjo ?

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