Encora Ancona
Une
« discothèque » de bateau-croisière, c’est le lieu hautement incongru
d’où nous vous écrivons. C’est la folie à bord ! Papy carlito en monsieur
loyal accompagné par roberto version synthétiseur et boîte à rythme. En bref
une espèce d’arche de Noé du kitsch rempli de têtes blanches enivrées par le
folklore italo-croate.
Il est
nécessaire de vous expliquer un peu le contexte… le comment du pourquoi nous nous retrouvons
dans ce plat de nouilles.
Nous venons
tout juste de terminer notre séjour en Italia. Notre dernière étape a été Ancona,
certainement pas la plus charismatique des villes italiennes mais de loin celle
qui va nous laisser le plus de souvenirs dans quelques semaines. En effet nous
avons été accueillis par toute une troupe d’italiennes (5 pour être précis – excellent ratio
filles/garçons !!). Aux débuts intimidants se sont succédé une série
d’événements hauts en couleurs qui nous ont plongés dans l’ambiance locale. Nous avons investi la cuisine comme chez
Môman pour faire la cucina aux italiennes : crêpes et cookies au menu. Succès garanti !
Chiara et Demetra, le golose |
La
soirée s’est poursuivie dans une maison de campagne mise à disposition par une
commune près d’Ancona où était organisé un concert hors les murs. A peine
arrivés que les musiciens remballaient le matos. Autant vous dire que le Benjo
qui s’était mis sur son 31 pour suonare la guitarra n’allait pas sans laisser
compter. Résultat ? Une fin de soirée psychédélique avec des personnages
tous plus hallucinants les uns que les autres : une édentée de 60 berges
au chant, un sénégalais aux percu, une métisse déglinguée en transe sur la
piste, un australien tout droit sorti du bush avec une flûte de pan, un frenchy
de saint-nizier d’Azergues (ouais Môssieur !) 10 ans d’Italie au compteur, le benjo avec une
corde en moins et votre dévoué essayant désespérément avec son déhanché en
carton de faire virevolter une ritale le tout arrosé de birra et vino blanco
bello fresco. Une soirée italienne des
plus clinquantes à deux coudées de l’Adriatique.
Les réjouissances ne devaient
pas se terminer sans un petit « spécial » qui eu lieu sur le retour.
Une de nos voitures (celle où se trouvait Benjo, une Fiat 500 « Hello
Kitty » avec du rose tout partout
)
se fit arrêter par les bandes armées du capital. Un simple contrôle d’identité
qui tourna à la comédie potache genre Monty Python. En effet une des italiennes
avait remplacé sa photo d’identité par une image de bob l’éponge. Je vous
laisse imaginer la tête du gardien de la paix.
Après tant
d’efforts à promouvoir la culture française en terre berlusconienne, nous avons
bien mérité le repos du guerrier (en tout bien tout honneur). Direction une des
plus belles plages de la côte où nous pouvons observer la beau gosse attitude
d’Italia tout en oscillant entre baignade, frisbee et bains de soleil.
Cette
première expérience chez des autochtones fut des plus réjouissantes. Alors
merci à Chiara (notre logeuse, fan de baleines), à Sylvia (pour avoir joué les
dictionnaires français-italien), à Francesca (avec qui j’ai pu pratiquer mon
espagnol), à Demetra (pour nous avoir fait tant rire avec sa carte d’identité)
et a Ilaria pour son sourire ilare… no comment.
Après ces
deux jours improbables, nous revoilà en direct live du plat de nouilles du
début en direction de notre seconde étape : Split en Croatie ( à pas
confondre avec le Split du Mozambique)^^. Et je laisse la parole à mon benjo
bien aimé.
Suite à un magnifique
repli stratégique sur une table de croates, nous voila gavés de nourritures par
des mamas italiennes croyant aider des gitanos de retour au pays (!). Quelques
minutes plus tard, sur une magnifique interprétation de DJ Roberto au synté,
nous valsons avec les croates, avant que « lasciate mi cantare »
version boite à musique ++ raisonne dans toute la salle, avec nos voisins napolitains gueulant à s’en couper la voix.
Bon sur ce,
Cognacq-Jay, on ne sait toujours pas où l’on dort dans ce bateau. On hésite
entre un canapé intérieur cuir avec 5000 Lux dans les
yeux, ou le pont supérieur ouvert aux quatre vents et son bois vernis, cassage
de dos garanti pour Charpi qui a voulu faire le malin à ne pas emmener de
matelas !
Mais je vous
rassure, on est gais comme des pinsons, le big smile 22 bis accroché à la
barbichette.
POST
SCRIPTUM :
PS :
bonne chance Sylvia pour la traduction aux copines, c’est du badabeu bien de
chez nous.
PS musical :
« I’d love to change the world » de Ten Years After (qu’on avait vu
en concert avec Charpi il y a quelques années), du blues-rock qui dépote.
PS (ou
plutôt EELV) : allez on y croit les gars !
PS :
désolé on prolonge mais on a du direct live boite à musique « Ti
amo » d’Umberto Tozzi. Che bello questa canzona. Ça change de la Carlita Bruni
entendu dans les rues d’Ancona enfin entendue il fallait bien tendre l’oreille…
benjo, je vois que charpi te fait de l'effet!!
RépondreSupprimert'as pas pu t'empêcher de dessiner l'australie sur ton paréo!
Oh putain oui c'est bon ça. Ca doit être la Croatie toute proche qui lui rappelle de bons souvenirs... Combi Stach Tour for ever!!!
RépondreSupprimerEn l'occurence, ce serait plutôt la new-zeland voir l'Albanie...
RépondreSupprimerMoi je suis contente d'avoir un (gros) train de retard dans la lecture de vos articles, parce qu'il y en a plein plein plein!!
RépondreSupprimerIncroyable cette histoire de Bob the sponge!!
Biz de Priscigras!!